samedi 25 janvier 2025

OM – Lille (17h) : Bruno Genesio, l’habit ne fait pas le moine…

OM - LILLE (17H)

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Pascal Auchet
Pascal Auchet
Journaliste

OM – LILLE (17H)

Bruno Genesio a longtemps été mal habillé par les supporters de l’OL qui l’ont souvent raillé. Aujourd’hui à Lille, l’homme que Jean-Michel Aulas regrette de ne pas avoir gardé, a changé de dimension et a enfin vêtu un costume qui lui va mieux.

Il est la plus grosse erreur de Jean-Michel Aulas, en 36 ans à la tête de l’OL. Son plus grand regret aussi. En 2019, au terme d’une saison compliquée, mais qui se termine par une nouvelle qualification en Ligue des Champions, Bruno Genesio est poussé vers la sortie par son président et quitte le club. Depuis, l’OL ne s’est plus jamais qualifié pour la C1, allant même jusqu’à être privé de Coupe d’Europe à deux reprises. 

En 2019, il domine le City de Guardiola en Ligue des Champions et est poussé vers la sortie par Jean-Michel Aulas…

Ce qui est paradoxale dans la carrière de l’ancien (modeste) joueur de l’OL, devenu entraîneur de l’équipe première en décembre 2015, à la suite de la mise à l’écart d’ouvert Fournier en cours de saison, c’est que l’année 2018/2019 reste une des meilleures de l’OL au cours des 10 dernières années. Avec cette affrontement contre Manchester City en phase de groupes de la Ligue des Champions (victoire à Manchester et nul à Lyon, pour une qualification). Jean-Michel Aulas raconte : « Au retour, Khaldoon Al Mubarak (ndlr : président et propriétaire de City) vient me voir avant le match et me dit : « Jean-Michel, on est sur nos gardes parce que tu as un entraîneur qui inspire le respect de Pep Guardiola ». A City, ils se méfiaient plus de Bruno que de notre équipe. »

Ce jour là, le surnom « Pep Genesio », utilisé ironiquement par les supporters, en raison de son admiration pour le technicien catalan, avec une comparaison pas du tout en sa faveur, devient un compliment. Il est plus que jamais remis au gout du jour cette saison, avec les exploits contre les deux clubs de Madrid.

Jean-Michel Aulas voue sa fidélité

Jean-Michel Aulas le reconnait : il n’aurait jamais dû se séparer de son entraîneur, lyonnais pur souche, et dont il voue « la fidélité ». Six mois plus tard, l’emblématique président de l’OL faisait déjà son mea culpa. « On leur a donné raison (ndlr : aux supporters) avec Bruno Genesio et je m’en mords les doigts de ne pas l’avoir gardé. Je préfère avoir des résultats plutôt que d’écouter les sifflets. Parfois, il faut être courageux pour dire aux supporters la vérité. Peut-être que j’ai commis une petite erreur. Est-ce que j’ai bien fait ? J’ai écouté les groupes de supporters. Peut-être que je n’ai pas rendu service à l’institution. Après tout, je suis quelqu’un d’humain. J’ai aussi voulu faire plaisir à Bruno. Moi, je pouvais vivre la situation parce que j’avais plus de bouteille que lui. Peut-être que je n’ai pas rendu service à l’institution. ».

Cinq ans après la demi-finale de Coupe de France perdue contre Rennes (2-3), qui a précipité son départ de Lyon, Bruno Genesio est reconnu pour son sens tactique, qui lui a permis, au cours de sa carrière, de devenir le seul entraîneur avec Jürgen Klopp, à avoir battu – en Coupe d’Europe – quatre entraîneurs de référence des années 2000 : Pep Guardiola, José Mourinho, Carlo Ancelotti et Diego Simeone. 

Les deux derniers cette saison avec Lille, au cours d’une magnifique campagne en Ligue des Champions, qui nous réserve encore de belles surprises. La victoire contre le Real Madrid à Pierre Mauroy (1-0) et le succès à Madrid contre l’Atletico (3-2) lui font définitivement changer de dimension. L’entraîneur est toujours le même, mais on a besoin de référence pour mettre des étiquettes dans le dos des gens. 

Un grand entraîneur débarque au Vélodrome

C’est donc en qualité de « grand tacticien », homme des grands matchs, que l’entraîneur de 58 ans débarque au Stade Vélodrome. Moins de trois jours après la victoire de son équipe contre Sturm Graz, qui valide officiellement sa participation pour les barrages de la C1 et ouvre en grand la possibilité d’aller directement en 8èmes, Génésio devra trouver les ressorts utilisés depuis deux mois, pour rendre son équipe performante. 

Pour l’instant, ça fonctionne merveilleusement, les Dogues n’ont plus perdu depuis le 17 septembre, et leur défaite en Ligue des Champions (0-2 face au Sporting Portugal), toutes compétitions confondues, et depuis le 13 septembre en Ligue 1 (4ème journée, battus 1-0 à Saint-Etienne). Ils sont sur une série d’invincibilité de 14 matchs, toutes compétitions confondues. 

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