Si Benoit Bastien, qui sera l’arbitre du classico c soir, a refusé deux buts sans doute valables à l’OM dans des matchs importants (contre le PSG et l’OL), son honnêteté ne peut être mise en cause.
Si Benoit Bastien est, en règle générale, un arbitre qui ne réussit pas à l’OM, les supporters lui reprochent surtout deux erreurs importantes : ne pas avoir accordé un but d’Ocampos contre l’OL en 2015, et le but refusé à l’OM en février 2019 dans le classico, pour une faute imaginaire de Strootman sur Marquinhos. Pourtant, dans les deux cas, l’honnêteté de l’arbitre ne peut être mise en cause. Explications.
2018 : Un but injustement refusé à Mitroglou
Les faits :
28 octobre 2018 : alors que l’OM est mené 1-0 par le PSG au stade Vélodrome. Benoit Bastien siffle un coup-franc en faveur des Marseillais, à une trentaine de mètres de la cage parisienne. Le ballon est repris par Luiz Gustavo qui voit sa reprise repoussée par Keylor Navas dans les pieds de Kostas Mitroglou, qui égalise.
L’attitude de M. Bastien :
Avant même que le ballon ne termine au fond des filets, Benoit Bastien siffle une faute de Strootman sur Marquinhos, qui s’est écroulé au sol à l’entrée de la surface. Le but est donc annulé.
L’analyse de la situation :
Les multiples ralentis proposés par Canal+, qui retransmettait le match, montrent que le milieu de terrain néerlandais de l’OM ne fait à aucun moment une faute sur le capitaine du PSG. C’est Marquinhos qui donne l’impression de s’écrouler sur le Néerlandais. En revanche, les images ne permettent pas d’analyser avec certitude, les conséquences du geste de Valère Germain, dans le dos de Marquinhos. L’attaquant Marseillais a-t-il poussé (même légèrement) le défenseur parisien ? Seuls les supporters du PSG en sont certains…
Pourquoi les Marseillais en veulent à M. Bastien :
Ce but, qui a l’air tout à fait valable, aurait permis aux Marseillais d’arracher le match nul. Même si le point du nul ‘aurait finalement pas changé grand chose. Les hommes de Rudi Garcia termineront à la cinquième place, cinq points derrière Saint-Etienne. Une place qui ne qualifiera pas les Marseillais pour l’Europe, puisque les Parisiens ne gagneront aucune des deux coupes nationales.
Alors que la VAR était en place lors de la saison 2018/2019 pour la première fois, Benoît Bastien ne pouvait pas s’en servir pour changer sa décision, puisqu’il a sifflé avant la fin de l’action et le but de Mitroglou.
Au delà de la conséquence sportive de cette erreur, les supporters marseillais ont surtout l’impression de s’être fait voler une partie de leur honneur, en concédant une nouvelle défaite face à leur ennemi héréditaire.
Février 2015 : un but refusé à Ocampos pour les mauvaises raisons
Les faits :
Le 13 février 2015, l’OM accueille l’OL au Stade Vélodrome. A la 83ème minute du match, Dimitri Payet frappe un corner, repris de la tête par André Ayew. Lucas Ocampos se précipite alors au second poteau pour pousser le ballon au fond des filets, mais Anthony Lopes s’interpose en tentant d’empêcher le ballon de franchir la ligne. Le gardien de l’OL finit par récupérer le ballon et relancer pour son équipe, sans intervention de M. Bastien.
L’analyse de la situation :
Sur les images (toujours Canal+), passées plusieurs fois au ralenti, on a vraiment l’impression que le ballon a franchi la ligne, entièrement. Mais en 2015, la VAR bien sûr, mais surtout la « goal line technology » n’existe pas encore. Dans l’incapacité de voir si le ballon a réellement franchi la ligne, M. Bastien ne peut que compter sur ses assistants. Mais eux aussi n’ont rien vu.
Pourquoi les Marseillais ont tort d’en vouloir à M. Bastien :
Si l’arbitre de cet OM-Lyon n’avait pas voulu que l’attaquant argentin marque, il aurait sifflé une faute sur Lopes. Ocampos arrive en effet le pied en avant (et haut) sur le gardien de l’OL et la lecture des images montre qu’il y a une faute évidente. Masqué par les joueurs (Anthony Lopes notamment), Benoît Bastien et ses adjoints n’ont tout simplement pas vu le ballon franchir la ligne.