mardi 17 septembre 2024

Paris 2024 / Breakdance : danse, sport, culture… L’art de vivre de Gaëtan Alin

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Figure emblématique du breakdance en France, Gaëtan Alin va tenter de décrocher la première médaille d’or olympique de l’histoire en breakdance (place de la Concorde du 9 au 10 août). Ancien numéro 1 mondial, le danseur martiniquais de 36 ans se distingue par son style unique.

Êtes-vous prêts à entrer dans la danse ? Nouveau sport olympique au programme de Paris 2024, le breakdance a été choisi pour rajeunir le public des JO. Dans sa politique de conquête des jeunes, le CIO a accepté l’apparition de sports tels que le surf, le skate et maintenant le breakdance.

Tout a commencé il y a 24 ans, à Fort-de-France

Même si ce dernier ne sera pas reconduit aux Jeux de Los Angeles en 2028, c’est une opportunité unique pour les danseurs de faire briller leur discipline. Membre de deux crews internationaux, Gaëtan Alin, alias Bboy Lagaet (son nom de scène) est rapidement devenu l’un bboys français les plus reconnus.

Résidant à l’Insep depuis deux ans, Gaëtan Alin se prépare intensivement pour les Jeux Olympiques. Il a déjà remporté plusieurs battles internationaux de renom, comme Out Break et Battle of the Year en 2022. En août 2023, il a décroché une médaille d’argent lors d’une Coupe du monde et s’est classé 10ᵉ aux Championnats du monde 2023. De quoi présager un bon résultat lors des JO.

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Tout a commencé il y a 24 ans à Fort-de-France pour Gaëtan Alin. Alors âgé de 12 ans, le jeune adolescent découvre le breakdance. Fasciné par les mouvements acrobatiques, la créativité et la liberté d’expression qu’offre ce sport, il se distingue dès ses premiers pas dans cet univers. Cette nouvelle passion « l’a fait sortir de mauvaises influences en Martinique », confiait-il, il y a quelques mois, pour France Info.

Au fil du temps, il a développé son propre style mêlant puissance et fluidité dans ses mouvements. Gaëtan n’a pas tardé à intégrer les crews (équipes de breakdance) participant à de nombreux battles et compétitions où il a rapidement fait ses preuves.

Sa capacité à improviser en temps réel et à réagir à la musique est cruciale dans ses performances, où il est jugé sur la technique, l’exécution, l’originalité et la musicalité. Un dernier critère méconnu, mais qui a toute son importance. « Je ne sais pas du tout quelle musique sera jouée, le DJ met ce qu’il veut. À moi de l’interpréter au mieux. On n’est pas là pour faire une chorégraphie. » 

Un ambassadeur de la culture hip-hop

Sport issu de la culture hip-hop, né dans les années 1970 dans les quartiers défavorisés de New-York, notamment dans les ghettos du Bronx, le breaking n’est pas qu’une simple danse urbaine, mais aussi un art et une philosophie de vie.

Pour le grand public, le breakdance revient à se rouler par terre, or ce n’est pas du tout le cas. Gaëtan considère son sport non seulement comme une forme d’expression artistique, mais aussi comme un moyen de surmonter les obstacles et de se réaliser pleinement.

Chaque mouvement est une métaphore de la vie, nécessitant travail, persévérance et créativité. L’engagement de Gaëtan envers le breakdance ne se limite pas seulement à la performance. Il s’investit également dans la transmission de son savoir et de sa passion.

En 2008, Gaëtan cofonde l’association Urban Groove avec quelques-uns de ses partenaires de danse. L’objectif de cette initiative est de promouvoir la culture hip-hop et d’offrir aux jeunes une alternative positive à travers des ateliers et des cours de breakdance. Le succès est immédiat et considérable, permettant à de nombreux jeunes de découvrir une nouvelle voie et de s’épanouir à travers la danse.

Pauline ANDRIEU

LE GUIDE DES JEUX

Les résultats du jeudi 8 août

Le tableau des médailles

Le programme du vendredi 9 août

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