PAR PHILIPPE CARNUS, EN DIRECT DES PARALYMPIQUES
12 ans après la défaite contre le Brésil à Londres, voilà de nouveau l’équipe de France de Cécifoot en en finale des Paralympiques. Une sacrée revanche pour les Bleus qui s’étaient complètement ratés à Tokyo. Les mots forts d’Hakim Arezki, défenseur des Bleus.
Cela fait quoi de revenir après 2 matchs de suspension, c’était dur à vivre ?
Sincèrement c’était un cauchemar. Je ne pensais pas prendre un rouge. C’était violent pour moi. Ces deux matchs où j’étais loin des potes, je les vivais en tribune. Je suis content de revenir et de gagner avec les gars pour être en finale.
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Comment allez-vous vivre cette finale, il y aura de la pression ?
Non le public nous a porté. Il nous a donné cette énergie. Ils sont là pour nous. Il y a du monde, parmi ce public il y a nos parents, des enfants… Je pense que samedi on va essayer de leur offrir le plus beau des scénarios, chez nous à la maison.
En 3 ans, il y a eu beaucoup de travail de fait pour en arriver là, après les difficultés de Tokyo…
On ne voulait pas revivre Tokyo (le cecifoot a fini dernier). On était champion d’Europe en 2022. On va ensuite reprendre notre place dans l’échiquier international et finir le boulot entrepris au JO de Londres en 2012. C’est l’objectif de samedi.
Ça reste en tête cet échec. Vous avez beaucoup travaillé dessus…
On s’est beaucoup appuyé sur ça en effet. Quand on vit ce genre de chose, on est seul face à la défaite. On s’était dit avec cette équipe de France, on ne voulait plus revivre ce scénario. C’est cool d’être en finale paralympique à la maison. Dans tous les domaines, nous nous sommes améliorés, c’est la suite logique.
« On était champion d’Europe en 2022. On va ensuite reprendre notre place dans l’échiquier international et finir le boulot entrepris au JO de Londres en 2012 »
Le capitaine, il a un rôle hors norme dans ce groupe… Quel est son importance ?
Vous savez, c’est le capitaine de l’Équipe de France depuis des années. À l’extérieur il est important, dans le groupe il est important. C’est lui qui marque encore ce soir. C’est un extraterrestre. Il a su à 4 minutes de la fin planter ce but. Derrière, on a essayé de jouer pour enfoncer le clou. On a fait le taf ce soir.
En 2012, il y avait déjà eu une finale paralympique (perdue face au Brésil), qu’est ce qui qui a changé et qui fait que 12 ans après vous pouvez gagner…
2012, c’était une finale sans expérience. À part 2 joueurs, nous n’avions pas d’expérience. 12 ans après, nous en avons bien plus. Ce sera une finale paralympique dont le niveau sera supérieur à 2012 avec plus d’expérience. C’est une finale à la maison qui nous amène à un objectif sportif de gagner la médaille. Puis, on a un objectif sociétal, de donner la meilleure image des personnes porteuses de handicaps. Le Cécifoot prône l’autonomie. Je vous laisse compléter ma phrase, autonomie sur le terrain, quand on voit tous les autres joueurs progresser sur le terrain alors qu’ils ne voient pas. Nous faisons des choses avec cette autonomie, ça prône celle-ci, on représente les personnes qui ont cet handicap. On veut montrer le meilleur visage de ces athlètes qui sont juste différents.