720 m2, environ 160 techniciens (représentant 41 nations et parlant 31 langues), 200 interventions par jour en moyenne… C’est le « garage » des Jeux Paralympiques. Sans lui, pas de records, d’exploits et de médailles possibles. Pas même de compétition tout simplement.
Depuis plus de 35 ans (tout à commencé à Séoul, en 1988, avec 4 techniciens), la société Ottobock apporte un soutien technique aux athlètes des Jeux Paralympiques. Elargissement de fauteuil, création de prothèses et orthèses, soudures, crevaisons… Toutes les réparations possibles et imaginables sont prises en charge au jour le jour. Et dans un temps record.
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Les premières missions des super mécano d’Ottobock (qui a déplacé plusieurs tonnes de machines, outils et imprimante 3D sur place) ont été de remettre en état le matériel des para-athlètes. « Pas des Américains, des Chinois ou des autres grands pays développés, mais plutôt, les athlètes des petits pays en voie de développement » nous explique Bertrand Azori, directeur technique. « Pour certains athlètes, c’est l’occasion d’un lifting complet et gratuit, puisque toutes nos interventions sont gratuites ».
Lors des Jeux, on avait parlé de ces américains qui profitaient de leur passage au village olympique pour profiter des soins médicaux et dentaires gratuits, et bien, avec les Paralympiques, c’est le matériel qui est privilégié. Contrairement à Tokyo (il fallait faire plusieurs kilomètres pour s’y rendre), le Repair Center a été installé au coeur du village.
14 ateliers répartis sur les différents sites et des unités d’intervention rapide
Si, en général, Ottobock passe 80% de son activité à s’occuper des équipements utilisés par les personnes atteintes de handicap, dans la vie quotidienne, le reste est dédié aux sportifs. Un savoir faire reconnu depuis près de 40 ans à travers son engagement au près des Jeux Paralympiques, dont la société allemande, leader sur le marché, est partenaire.
Avant même la cérémonie d’ouverture, plus de 1000 interventions étaient recensées au « Repair Center » (nom donné au super atelier) du village olympique. Dès que la compétition a débuté, 14 autres ateliers ont ouvert leurs portes sur les différents sites. Avec aussi des unités d’interventions prêtes à se déplacer pour les urgences.
Une des particularité du Repair Center est de proposer toutes les dernières innovations technologiques aux athlètes. « Cet accompagnement est également marqué par le développement de la modélisation numérique. Cette innovation offre un gain de temps considérable puisqu’il est possible de fabriquer sur place une nouvelle pièce plutôt que de tenter de réparer la pièce abimée » explique Bertrand Azori.
Parmi les réparations les plus courantes, beaucoup de soudures faites notamment lors des rencontres de sports collectifs, avec des chocs fréquents (Basket fauteuil, rugby fauteuil…) mais aussi des modifications lourdes, comme cet athlètes qui a changé de prothèse, pour une nouvelle, plus large, et qui a eu besoin d’élargir son fauteuil.