PAR PHILIPPE CARNUS, EN DIRECT DES PARALYMPIQUES
L’équipe de France de Cécifoot jouera la finale samedi contre l’Argentine. Après la victoire contre la Colombie (1-0, but du capitaine, Frédéric Villeroux), Martin Baron (n°6 sur la photo, avec le buteur du jour), l’attaquant français, revient sur cet exploit.
Quel est votre sentiment avec cette place en finale ?
Je crois que la retombé va être difficile. Le public a été incroyable. Cette performance permet de franchir un palier. Nous sommes sur notre objectif. Le public nous apporte cette folie, ce truc que l’on ne connaît pas. On a envie de tout donner pour ce site. Le terrain convient bien à notre jeu. Ce sont toutes ces choses qui sont énormes.
RETROUVEZ TOUS NOS ARTICLES SUR LES PARALYMPIQUES ICI
Vous vous imaginez que ce soit aussi grand les JO ?
Les JO nous les connaissons. Pour nous tous, nous avons connu les JO de Tokyo ou de Londres. Après, les JO à la maison c’est autre chose. Nous vivons autre chose de ce que nous avions vécu à Londres. C’était un sentiment de dingue avec cette acoustique ! C’était une arène avec un public complètement concerné. On a envie de leur rendre cela et de faire honneur à notre discipline tout en gommant notre déficience visuelle. C’est une tribune énorme pour notre discipline et l’Équipe de France.
« Les 11 500 personnes ne regardent pas la Tour Eiffel, elles nous regardent »
Et en plus au pied de la Tour Eiffel…
C’est tout un tas de symbole. Le site se remplit, c’est un lieu phare des JO. Les 11 500 personnes ne regardent pas la Tour Eiffel. Elles nous regardent et toutes les secondes elle savaient qu’il fallait faire silence. On ne pouvait pas rêver mieux.
Est-ce que vous pouvez nous parler de votre capitaine ?
Je l’ai déjà dit, c’est quelqu’un de très humble. Il le montre à n’importe quel instant. Il donne tout pour l’équipe. Ce n’est pas du tout une star. C’est un capitaine qui ne descend pas en cours de navigation. C’est quelqu’un qui sera apte à faire marquer les autres et qui ne pensera pas à lui. Il s’est exprimé pleinement sur la compétition, en pleine santé et avec tous ses moyens physique. Je suis heureux pour lui car il sait qu’il a la confiance du groupe. Il se donne sans réserve sans arrière-pensée.
Il en a encore sous la semelle après 20 ans de carrière…
Je lui ai dit avant-hier. Pour la blague, je lui ai glissé. Il m’a dit que les chirurgien n’était pas d’accord pour en prendre pour 20 ans. Il a encore de la ressource techniquement et physiquement. Il donne beaucoup pour ses potes qui sont autour de lui. C’est cet état d’esprit qui nous amène là aujourd’hui. C’est cet état d’esprit qui nous permet de faire ce boulot.
Il y a encore l’or à aller chercher…
Bien sûr, c’est notre objectif. Nous voulions être sur le podium et aller chercher une médaille. On attend encore notre adversaire qui sera forcément beau en face (ce sera l’Argentine, vainqueur du Brésil dans l’autre demi-finale).
Vous pouvez nous parler de vos gardiens qui ont été très bons…
Nos gardiens ils sont très bons. On a mis des choses en place avec un préparateur des gardiens qui fait le boulot. Il y a vraiment besoin de ses deux gardiens avec des états d’esprit au top. Ils contribuent énormément à la performance du groupe sans tirer la couverture vers eux.