Recordwoman de France depuis plus de 24 ans, Melina Robert-Michon dispute, à 45 ans, ses 7ème Jeux Olympiques. Cette fois (la compétition a lieu vendredi 2 août), ce sera entourée de sa famille.
Maman de deux filles (Elyssa, qui aura 14 ans le 24 août) et Enora (6 ans), Melina Robert-Michon n’est pas une mère de famille comme les autres. A 45 ans (elle les fêtés le 18 juillet), l’iséroise dispute ses 7ème Jeux Olympiques ! C’est une « discobole » comme on dit dans le jargon. Son truc à elle, depuis son plus jeune âge, c’est de balancer le « disque » le plus loin possible. Une discipline qui lui a valu de remporter une médaille d’argent aux Jeux de Londres, en 2016. Il faut dire que Melina est taillé pour çà : 1,80 m pour porter ses 85 kg.
Tout a vraiment commencé il y a 26 ans à Annecy. Agée de 19 ans, Melina remporte une des trois médailles françaises aux championnats du monde juniors (avec l’or de Muriel Hurtis sur 100m et l’argent du relai 4X100 m féminin) en devenant vice-championne du monde, grâce à un jet à plus de 55,01m.
26 ans plus tard, elle est plus que jamais là. Son truc pour rester tout en haut de l’affiche ? Passer une trentaine d’heures par semaine à lancer (8 à 10 fois), et se préparer physiquement (à raison de 5 séances). Ajoutez à cela des séances spécifiques avec un psychologue du sport et vous aurez compris pourquoi elle a été élue porte-drapeau de la délégation française pour ces Jeux (avec Florent Manaudou). Le tout bien sûr en élevant ses filles. En étant une mère de famille presque normale.
Mélina devra battre son record de France
Depuis 24 ans maintenant la maman d’Elyssa et Enora détient le record de France de la discipline. Un record qu’elle n’a cessé d’améliorer depuis le 3 juin 2000, pour le porter à 66,73 m lors de sa médaille d’argent aux Jeux de Rio, le 16 août 2016. Une performance qu’elle devra toutefois encore améliorer pour espérer grimper sur le podium, au détriment des Américaines et des Allemandes (entre autres…).
Pour ça, Melina a choisi de se préparer en collaboration direct avec son mari, lui aussi discobole, devenu son entraîneur. « C’était aussi une volonté de notre part d’installer des bases solides et de prendre le temps de mettre les choses en place pour qu’on se comprenne et là c’est agréable comme situation ».
Plus que jamais, les Jeux de Paris se vivront en famille pour la championne. « Je sais qu’il y aura toute ma famille, c’était important pour moi de pouvoir enfin partager ça avec eux, ça va être une belle fête donc j’ai hâte. C’est à moi maintenant de les faire rêver ».
Le premier objectif sera de terminer dans les 8 premières, pour obtenir le droit de lancer trois fois de plus, avec une vraie possibilité de médaille. Mais quoi qu’il arrive derrière chaque lancé, il y aura un peu d’Elyssa et Enora. « Certes, c’est une pression en plus, mais c’est quelque chose que je voulais donc je sais que ça sera un plus pour moi quand je serai sur la piste ».
