Si les Jeux Paralympiques sont composés de nombreux sports adaptés aux athlètes handicapés, il a aussi ses propres sports. Le Goalball est de ceux-là. Et il vaut le détour.
Sport de démonstration aux Jeux paralympiques, en 1972, le Goal Ball est devenu une discipline olympique officielle en en 1976 pour les hommes et 1984 pour les femmes. C’est toutefois un sport assez neuf en France. Ce n’est qu’en décembre 2016 que la fédération française handisport a reçu une délégation du ministère des sports pour organiser la pratique du Goal Ball.
Un silence de cathédrale pendant les actions…
Un match de Goal Ball se joue sur un terrain aux dimensions quasiment équivalentes à celles d’un terrain de Volley. Seuls les sens tactiles et auditifs sont utilisés. Les joueurs sur le terrain portent un bandeau masquant complètement les yeux, quelque soit leur handicap visuel (total ou très partiel) afin de ne donner aucun avantage à personne. Le ballon est muni de clochettes intérieures pour que les joueurs puissent le situer. Durant le jeu, le silence est imposé aux spectateurs présents et, en cas de bruit intempestif, la partie est suspendue et ne peut pas reprendre sans l’accord des juges-arbitres.
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De chaque côté du terrain, deux grands buts. Pour marquer un point, une équipe doit mettre le ballon au fond des filets (1,30 m de haut et sur toute la largeur du terrain), en le faisant rouler. En sachant, et c’est important, que les joueurs n’ont que 10 secondes pour tirer à partir du moment où ils ont récupéré le ballon (au risque d’un coup franc très dangereux, quasiment équivalent d’un penalty).
10 secondes pour tirer après avoir reçu la balle
Lors de chaque rencontre, qui se dispute en deux périodes de 12 minutes, trois joueurs de chaque équipe s’affrontent, avec trois remplaçants. Le match est donc essentiellement composé de tirs (à la main) pour tenter de marquer le plus de buts possibles. Avec toutefois certaines subtilités dans le jeu. Pour qu’un lancer soit règlementaire, la balle doit faire obligatoirement un rebond dans l’une des deux premières parties de son camp (6 premiers mètres), puis le deuxième rebond doit obligatoirement rebondir dans l’une des deux zones neutres de chaque côté de la ligne médiane. Tous les effets possibles et imaginables (notamment pour diminuer le bruit de clochettes) sont utilisés.
Sans énorme exploit, il ne faut pas s’attendre à des miracles de la part des femmes (la France est 18ème mondiale) comme des hommes (les Bleus sont 27èmes et encore en Division B. Il faut dire que seulement 200 personnes pratiquent officiellement la discipline en France.
Sport très tactique, notamment pour définir la meilleure façon de tromper la défense de l’adversaire, le Goalball pourrait être une des très belles surprises de ces jeux paralympiques, avec une grande intensité dans les matchs. Placé dans le groupe A (avec le Brésil, les Etats-Unis et l’Iran), les Français font leur entrée contre le Brésil, champion olympique en titre, à 17h30. Les féminines (dans le groupe D, avec la Corée, le Japon et le Brésil) affrontent le Canada, qui avait terminé dernier de son groupe à Tokyo, à 14h45. Aucune équipe française ne s’était qualifiée pour les Jeux de Tokyo.
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