Le natif de Saint-Nazaire demeure à 53 ans une énorme référence du paralympisme français. Lors de ces Jeux paralympiques de Paris 2024, les attentes autour de lui restent très fortes dans une discipline où la France a l’habitude de s’illustrer.
Le temps s’écoule et passe si rapidement. Stéphane Houdet a aujourd’hui 53 ans. Mais son envie de vaincre reste intacte. Ce chef de file du para-tennis français, lors de ses cinquièmes Jeux, vise ni plus ni moins qu’un quatrième titre olympique.
Le tennis et lui, c’est une longue histoire d’amour. Le Nazairien commence à taper dans ses premières balles dès l’âge de huit ans. Ce diplômé de l’Ecole nationale vétérinaire de Nantes, obtient même un bon classement en simple (2/6). Avant son accident de moto survenu le 9 août 1996. Choisissant de se faire amputer de la jambe gauche en décembre 2004, il débute le tennis fauteuil en 2005.
RETROUVEZ ICI TOUS NOS ARTICLES SUR LES PARALYMPIQUES
Immédiatement, il démontre des dispositions évidentes. Au point de remporter le premier tournoi qu’il dispute. Et de devenir joueur professionnel en 2008. La même année, il décroche la médaille d’or sur ses premiers Jeux paralympiques à Pékin (en double avec Michael Jeremiasz).
Il sera également paré d’or à Rio en 2016 et lors de l’olympiade suivante à Tokyo (avec Nicolas Peifer). Dans les faits, sa mainmise va être quasi totale dans son sport. Houdet va atteindre la première place mondiale en collectionnant de nombreux trophées (outre ses médailles paralympiques, des tournois du Grand Chelem remportés en simple et en double, les Masters…).
Si aujourd’hui, ce champion reste une référence mondiale absolue dans sa discipline, il a été capable dans le même temps, de se réinventer et d’innover. Comment ? En mettant au point une nouvelle façon de jouer « à genoux », lui autorisant une plus grande allonge ajoutée à une propulsion puissante. Il travaille aussi de manière très minutieuse avec un préparateur de raquette.
Déjà auréolé de trois médailles d’or olympiques
Avec déjà cinq médailles olympiques dont trois titres, le multi-titré français dispose aussi d’un bijou de technologie avec son fauteuil. Dans des propos relayés sur ouest-france.fr, Marie-Amélie Le Fur, la présidente du Comité paralympique et sportif français, témoigne que cette légende du Tennis fauteuil a largement dépassé le cadre sportif : « Il a fait évoluer la place de la technologie dans les parasports. Tout le travail d’optimisation qu’il a fait pour créer un fauteuil adapté à son handicap comme à sa façon de jouer, a démontré que pour franchir un cap en France, il fallait que l’industrie et l’innovation se posent les bonnes questions. Cela ne pouvait pas être uniquement des initiatives individuelles. Cela devait aussi être des démarches systémiques ».
Après avoir gagné Roland-Garros en tant que joueur en 1983, après avoir été capitaine en Coupe Davis et en Fed Cup, Yannick Noah a pris la tête de l’équipe de France de Tennis-fauteuil depuis le 14 décembre en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024. Une discipline où les Bleus brillent depuis plusieurs décennies. Créé dans les années 80, et depuis l’intronisation du Tennis-fauteuil aux Jeux paralympiques, la France a déjà récolté pas moins de 14 médailles. Cinq en simple et neuf en double en neuf éditions. Fatalement Stéphane Houdet y a joué une grande part. Et il ne compte pas s’arrêter là !