Quatrième au dernier championnat du monde, l’équipe de France masculine de water-polo vise la médaille dans ces JO à domicile. Côté femmes, une première victoire historique pour leur première participation olympique, de quoi pousser le water-polo sur le devant de la scène. Les deux équipes jouent aujourd’hui. Les hommes pour un match décisif contre la Serbie et les femmes face aux Etats-Unis.
7 000. C’est le nombre de licenciés de water-polo en France. Dans une fédération de natation qui compte près de 400 000 licenciés, l’effectif du water-polo est maigre. Cependant, les résultats sont au rendez-vous dans ce sport mineur. Pour leur grande première aux JO, l’équipe féminine a remporté sa première victoire contre les Italiennes. Les Français, quant à eux, ont terminé quatrième au dernier championnat du monde, de quoi espérer une médaille avant le début des JO.
Malheureusement, avec leur défaite ce jeudi, leurs chances de qualification sont moindres, mais rien n’est impossible. Présent depuis 1895 avec le premier club fondé à Lille (les Pupilles de Neptune de Lille), le water-polo ne cesse d’augmenter sa popularité. Depuis leur retour aux JO de Rio après 24 ans d’absences (élimination en poules), les bons résultats s’enchaînent avec une 6ᵉ place aux mondiaux de 2023 au Japon et une quatrième place en février à ceux de Doha. Un homme est à l’origine de cette ascension fulgurante : Florian Bruzzo. En septembre 2021, le sélectionneur retrouve la tête de l’équipe de France. À 42 ans, il souhaite porter l’équipe sur le devant de la scène. La victoire contre la Serbie, l’été dernier, marque un véritable tournant dans l’histoire du water-polo français. Ce triomphe permet de rêver d’une médaille olympique.
« La France est en retard en termes de mètres carrés d’eau par habitant »
Grâce aux bonnes performances des athlètes français, les adeptes de water-polo se multiplient. Les résultats d’une équipe nationale, peu importe le sport, contribuent au développement de celui-ci. Florian Bruzzo reconnaît l’importance de résultats satisfaisants, « je comprends que de tels résultats peuvent avoir un impact significatif sur la participation et l’investissement des partenaires privés et publics dans le programme de water-polo » dans un podcast pour France Water-polo.
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Un ballon, une piscine et un but, sans oublier le bonnet de bain, suffisent pour pratiquer ce sport. Deux équipes de 7 joueurs s’affrontent sur un terrain de 30m sur 20m pour les hommes (25m sur 20m pour les femmes) dans un match de 4 x 8 minutes. Le water-polo est un sport demandant peu de matériel, pourtant les infrastructures manquent à l’appel en France. Ce qui limite fortement l’accès aux installations d’entraînement. « La France est en retard en termes de mètres carrés d’eau par habitant, un aspect crucial pour un sport qui dépend de l’entraînement aquatique », constate le sélectionneur de l’équipe de France. En compensation, le staff technique innove dans les méthodes d’entrainements.
Rien n’est laissé au hasard afin d’optimiser les performances : évaluations individuelles, surveillance de la qualité du sommeil et de la récupération avec des tests sanguins réalisés après chaque match, utilisation de l’analyse vidéo. Avec toutes les chances mises de leur côté, l’équipe de France masculine peut encore viser une médaille, même s’ils sont au pied du mur pour se qualifier.
Pauline Andrieu