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Avant de s’engager pour les trois prochaines années chez Visma Lease a Bike, la Rémoise de 33 ans, Pauline Ferrand-Prévot a déjà gagné dans toutes les disciplines. Mais ça ne lui suffit pas. Elle veut aussi régner sur la route.
Championne du monde de cyclo-cross et de gravel, de relais mixte et de VTT marathon, championne olympique et du monde de cross-country, Pauline Ferrand-Prévot n’a plus grand-chose à prouver… sinon qu’elle est encore capable de régner sur la route comme elle l’a fait en VTT ou en cyclo-cross.
Sept ans après avoir quitté la discipline sur un titre de championne du monde, une Flèche Wallonne et une étape du Giro, la voilà de retour avec l’ambition de rattraper le temps perdu en évitant toute forme de précipitation qui pourrait être interprétée comme un manque d’humilité. Lors de la présentation officielle de la saison, sous ses nouvelles couleurs néerlandaises, elle parlait ainsi « d’année d’apprentissage »…
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Ferrand-Prévot, 7 ans après, de retour
Sans renier pour autant sa volonté de redevenir, le plus vite possible, celle qu’elle était entre 2014 et 2018, l’une des meilleures du peloton. Consciente de l’attente que son retour suscite déjà, elle ne se fixait aucun objectif précis sinon celui d’être « à 100% lors du prochain Tour de France ». Logique pour une championne qui n’a que trois grands Tours à son actif (le Giro avec une 2ème place au général en 2014 et une victoire d’étape en 2015) et n’a plus fréquenté un peloton qui a énormément évolué depuis sept ans.
A cet égard, c’est presque un saut dans l’inconnu auquel elle se prépare « car nous ne savons pour le moment tout simplement pas ce que je peux accomplir. » La compagne de Dylan Van Baarle, qui a joué un rôle évident dans son arrivée chez Visma Lease a Bike, peut néanmoins s’appuyer sur des données de puissance incontestables. « Je dois juste réapprendre à rouler en peloton et étudier la configuration des courses. »
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?Dans une des meilleures formations du World Tour « que j’ai choisie parce qu’ils savent comment faire » -, sa remise à niveau passera par plusieurs Classiques, d’abord les Strade Bianche, ensuite Milan-San Remo et l’Amstel Gold Race qu’elle disputera au service de Marianne Vos.
Le Trofeo Alfredo Binda en mars, l’UAE Tour, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège en avril sont ses autres rendez-vous d’un printemps qui n’a d’autre vocation que de la préparer à son premier grand test, fin juillet, ce Tour de France qu’elle espère remporter « dans l’une des trois prochaines années ».
« Ce sont deux disciplines très différentes »
Certaine d’être capable de rivaliser avec les meilleures sur les courses d’un jour, même si son retour lors des derniers Mondiaux de Zurich en septembre s’est soldé par un abandon, elle doute davantage sur celles d’une semaine ou plus.
« C’est différent qu’en VTT où ça dure 1h30, où on pousse très fort dans les côtes avant de récupérer dans les descentes, déclarait-elle à un média néerlandais en fin d’année. A Zurich, j’ai eu l’impression de pédaler tout le temps et après deux heures j’avais les jambes mortes. C’est une leçon, tu ne peux pas espérer rivaliser avec les meilleures mondiales, tu as besoin de courses et d’entraînements spécifiques. »
Peut-être pourra-t-elle s’inspirer de la trajectoire de Lotte Kopecky, la Belge de SD Worx-Protime, double championne du monde en titre sur route qui vient, elle, de la piste. « J’aime l’adversité, les gagneuses, j’adore les caractères comme Demi (Volering), je me réjouis de rouler à nouveau avec Anna (Van der Breggen) et avec Marianne (Vos) » disait PFP avant d’ouvrir la dernière parenthèse de sa carrière et d’effectuer les premières reconnaissances du prochain Tour de France « pour voir ce que je dois travailler pour être au top ».
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotEt de se réjouir, déjà, « qu’il n’y ait pas de chrono, ce sera plus facile pour moi avec un bon mix entre les bosses courtes et les cols plus longs. » Le 2 août, au soir de la 9ème et dernière étape, à Châtel, Pauline Ferrand-Prévot en saura davantage sur sa capacité à se réinventer.
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