dimanche 16 mars 2025

Pierre Pelos (Gran Canaria) : « J’ai fait un choix de carrière »

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Après son départ surprise de la JL Bourg, Pierre Pelos prend ses marques en Espagne. Désireux de tourner la page, le pivot français veut pleinement se concentrer sur cette première expérience à l’étranger à 31 ans. Entretien pour France Basket et Le Quotidien Du Sport.

Comment se passe cette première expérience à l’étranger ?

Elle commence bien. Le club me met dans les meilleures conditions. Il y a un temps d’adaptation normal avec un changement de pays, de culture, de langue, de championnat. Andrew (Albicy) m’aide beaucoup, le cadre de vie est sympa aussi donc ça aide à s’adapter plus vite. Gran Canaria est un club qui a un vécu, un passé et c’était une belle opportunité pour moi. J’ai eu d’autres propositions en Europe, en Espagne il y avait juste celle-là et je n’ai pas hésité à rejoindre Gran Canaria.

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Justement, quel est votre regard sur le championnat espagnol ? Quelles sont les différences avec la France ?

C’est le championnat numéro 1 en Europe. Ça court énormément et c’est très collectif, moins athlétique, moins physique, le jeu me correspond plus que le jeu français. Sinon, je suis dans un club qui ressemble à la JL Bourg, il est bien structuré. Au niveau des tribunes, il y a plus de bruit, ce sont plus des supporteurs que des spectateurs. Le public siffle beaucoup quand l’arbitre prend des décisions.

Votre départ tardif de la JL Bourg a fait couler beaucoup d’encre. Pourquoi avez-vous choisi de partir ?

Je ne veux pas m’étaler sur mon départ. Je sais ce qui s’est passé, je ne veux pas en rajouter. J’ai fait un choix de carrière et puis je ne suis pas parti n’importe où ou dans un club de niveau inférieur ou chez un promu, Gran Canaria est une référence en Espagne.

Quels sont vos objectifs sur le plan personnel ?

L’un de mes objectifs était de partir à l’étranger un jour, pour découvrir quelque chose de nouveau, une autre façon de jouer, une autre culture. On a la chance de faire un métier où on peut voyager et il faut en profiter quand l’occasion se présente. Sinon c’est faire une belle saison et si je peux essayer de gagner un titre car je n’en ai pas gagné beaucoup dans ma carrière. La Copa del Rey, on va essayer de conserver le titre en EuroCup et jouer les play offs en championnat.

« Le jeu me correspond plus que le jeu français »

Justement, la saison dernière, le club a remporté l’EuroCup, mais a refusé de s’engager en Euroligue pour raison financière. Cela ne vous a pas fait peur ?

Non, comme je vous le disais le club va bien, il a un vécu. Chaque déplacement que l’on fait est coûteux car on est loin, mais on a une belle saison devant nous à jouer quand même.

Vous avez été appelé en Bleus sur le tard, à l’âge de 30 ans. Vous y attendiez-vous ?

Non pas vraiment, mais ma bonne saison m’a permis d’être appelé, j’ai ressenti une énorme fierté. Porter le maillot national, c’est un privilège, côtoyer de grands joueurs aussi. Quand je l’ai appris, j’étais comme un gamin de 15 ans. C’était une émotion très forte même si j’avais porté ce maillot en U20 lorsque j’étais à Pau.

Vous avez eu un parcours atypique, à 16 ans vous jouiez encore en R2. Les difficultés que vous avez rencontrées vous font-elles encore plus profiter des bons moments que vous vivez aujourd’hui ?

C’est possible. Cela montre surtout qu’il ne faut jamais abandonner, j’ai eu une carrière qui n’a pas été linéaire, comme vous le dites à 16 ans je jouais en R2, en N2 à Auch à 17-18 ans puis je suis parti à Pau. Ce n’était pas facile de travailler puis d’enchainer avec l’entraînement. Je pars de loin à chaque fois, mais je prouve à l’entraîneur que je mérite d’être sur le terrain. Je me suis toujours relevé, j’ai fait preuve d’une grande force de caractère et surtout j’y ai toujours cru. J’ai fait énormément de sacrifices, mais ça en valait la peine.

Avec cet appel en équipe de France, pensez-vous aux JO de Paris ?

Tout joueur français l’a dans un coin de sa tête. Mais il ne faut pas forcer les choses car si on y pense trop on peut déjouer. Et pour y être il faut faire une bonne saison.

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