Très critiqué depuis ses sorties sur son positionnement, à la pointe de l’attaque, Kylian Mbappé a pourtant raison de se plaindre. Explications.
C’est la dernière polémique, qui enflamme les réseaux sociaux, et pas que… Kylian Mbappé ne se sent pas à sa place à la pointe de l’attaque du PSG, dans le rôle axial, de « pivot », que lui attribue Christophe Galtier depuis le début de saison.
La dernière remarque, à peine voilée, du n°7 parisien sur son positionnement, après le nul et son match complètement raté à Reims, a provoqué l’émoi des supporters, et les critiques acerbes de tout ceux qui se gargarisent à l’idée de lui tomber sur le dos.
Kylian Mbappé traité d’individualiste
L’occasion est si belle de traiter celui qui a porté le PSG à bout de bras la saison dernière d’ « individualiste », voir même d’ « égoïste ». Tout ça mis en parallèle avec l’excellent début de saison de Neymar et Messi à ses côtés.
Pourtant, il a raison Kylian Mbappé. Sur toute la ligne. Il est plus fort quand il joue sur la gauche et le PSG est plus fort quand il joue sur la gauche. D’ailleurs, il suffit de voir les matchs du club de la capitale pour s’apercevoir qu’il se déplace régulièrement sur le côté gauche pour appeler les ballons. Du coup, l’axe est souvent déserté.
Son tort ? Dire tout haut (enfin presque…) ce qu’il pense tout bas. Parce que ce poste sur le côté gauche de l’attaque, c’est ce que le trio, Al-Khelaïfi – Campos – Galtier, lui avait promis pour cette saison. Avec en pointe un joueur de fixation et des espaces qui s’ouvrent sur les côtés…
Kylian Mbappé a raison sur le fond, moins sur la forme
Certes, dans la forme, le génie de Bondy n’y a pas été de main morte, en faisant apparaître son mal être (déjà aperçu lors de ses commentaires, après France – Autriche) trois jours avant un match important en Ligue des Champions, et une semaine avant le classico. Mais sur le fond, il faut le reconnaître : il a raison.
Et ses propos mettent en avant un point faible du PSG que l’on pensait pourtant voir balayé cet été. Qui aurait dû être balayé. Paris a mis 41,5 millions sur Vitinha, était prêt à faire un chèque de 60 millions pour Skriniar, a promis 35 millions à Reims pour Ekitiké, mais n’a pas été capable de trouver ce fameux attaquant central (on va l’appeler comme ça), capable d’envoyer Mbappé à gauche.
Selon Christophe Galtier, ce n’est en tout cas pas Hugo Ekitiké, en qui il n’a visiblement pas confiance du tout (aucune minute de jeu en Ligue des Champions, 124 minutes en Ligue 1). Ramos (Benfica), Aubameyang (Chelsea), Depay (Barcelone), Giroud (Milan AC), mais aussi Delort et Laborde (Nice) et d’autres encore pouvaient pourtant être des alternatives à Lewandowski, que Paris a espéré récupérer.
Aucune passe décisive cette saison
Mettre Messi en 9 ½ ? Aligner une attaque Neymar – Mbappé (Tuchel a régulièrement positionné Neymar en pointe) ? Bien sûr, ces options impliquent que Kylian Mbappé se force davantage à défendre.
C’est d’ailleurs ce qui peut être la réponse à sa volonté d’être plus libre. Le positionnement actuel lui permet de moins défendre. Mais surtout, de moins peser. Si ses stats de buteur sont toujours performantes, il n’a toujours pas réussi la moindre passe décisive et est nettement moins influent dans le jeu de son équipe. Tant que Neymar et Messi (absent ce soir) seront performants, ça ira, mais on l’a vu à Reims, quand les deux ne sont pas là, ça coince.