Arrivé en 2021 au Real Madrid, Eduardo Camavinga s’est installé comme l’un des éléments importants de la formation madrilène. Même si cela ne se vérifie pas sur le terrain, il est le joueur qui soude le groupe.
La scène n’est pas anodine. Au moment de célébrer son 36ème titre sur la Place de Cybèle, Carlo Ancelotti effectue une demande spéciale devant les supporteurs. Celle de danser avec Eduardo Camavinga.
Tout de suite les deux s’exécutent et les sourires puis les rires prennent le dessus dans une ambiance de folie qui voit tous les joueurs suivre le coach italien et leur coéquipier sur l’estrade. Cette scène de liesse valide le fait que Camavinga est désormais un joueur à part au Real Madrid.
Pourtant, son histoire n’est pas de tout repos sous la tunique des Merengue… La concurrence de Kroos, Modric et Valverde voire de Tchouaméni l’a souvent contraint à être sur le banc ou à être remplacé par Ancelotti. A l’occasion d’une conférence de presse, ce dernier confessait ne pas avoir toujours été juste avec son joueur.
Ces derniers mois, on a même vu le Français dépanner sur le côté gauche de la défense pour suppléer les absences de Fran Garcia et Ferland Mendy. Au point de voir Didier Deschamps également opter pour cette solution avec l’équipe de France. Au Real Madrid, Carlo Ancelotti a souvent loué les qualités de son joueur.
« Il a de l’énergie, c’est un joueur complet. Je vois un joueur aux qualités extraordinaires. Il peut jouer à n’importe quel poste, il est spécial. Avec le ballon, sans le ballon, il est toujours là quand on a besoin de lui. Il peut jouer comme meneur de jeu, comme milieu de terrain central, comme défenseur central, il sera toujours aussi incroyable. » C’est presque oublié qu’il n’a que 21 ans.
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Une clause libératoire à 1 milliard d’euros !
Qu’il semble loin le temps où Eduardo Camavinga affolait les compteurs et profitait de son ascension expresse sous le maillot rennais pour devenir international à seulement 17 ans et 303 jours. Une précocité qui n’a pas surpris Didier Deschamps à l’époque.
« Malgré son jeune âge, il a la capacité de faire les choses très bien, au-delà de l’enthousiasme. En général, on demande avant tout aux plus jeunes de mettre beaucoup de vie. Il est capable de faire des choses que les autres font peut-être moins bien, notamment dans l’utilisation du ballon, ses prises de balle, ses orientations et la qualité de ses passes. Il a en plus un volume de jeu très intéressant. »
Au moment de venir en équipe de France, Eduardo Camavinga affichait un naturel et un enthousiasme qui restent encore sa force aujourd’hui au Real Madrid. « Représenter son pays, c’est un rêve, quelque chose de grand, expliquait-il tout. Ça me tenait à cœur, tout comme ma famille. Et je veux porter ce maillot avec honneur. J’ai eu un très bon accueil, tout le monde a été cool avec moi, je suis dans la chambre de Paul Pogba qui est très grande. Tout le monde est humble, c’est cool. On m’a fait visiter, c’est magnifique et impressionnant. »
Jeune âge mais grande expérience
Avant de botter en touche au moment de parler de son jeune âge et de sa précocité. « Ce n’est pas le plus important. Il faut d’abord faire un bon stage et après rester le plus longtemps possible. Ce serait un rêve, un rêve de gosse même si je suis encore un enfant. Ce serait quelque chose de fabuleux, surtout pour mes proches, quelque chose que je voulais depuis tout petit. »
Il a toujours impressionné ses coachs à chaque étape de sa carrière. Même si tout est allé vite pour lui dans sa carrière, il a su prendre le temps de s’affirmer pour devenir un joueur que l’on aime avoir dans un groupe. Le Real Madrid n’est pas du genre à faire de cadeaux.
En officialisant l’an passé, sa prolongation de contrat jusqu’en 2029, les dirigeants de la Maison Blanche envoyaient un message fort, surtout avec le départ de Kroos et celui à venir de Modric. Le Français possède une clause libératoire record à un milliard d’euros ! La preuve que l’histoire est loin d’être finie entre Camavinga et le Real Madrid. D’ailleurs, pour Carlo Ancelotti, l’ancien Rennais est le mieux à même de remplacer Kroos au milieu. Le coach italien attend avec impatience son retour sur le terrains, qui ne saurait tarder…