mercredi 18 septembre 2024

PSG champion, l’OM prudent, l’OL méfiant… A quoi va ressembler la saison 2024/2025

LE HAVRE - PSG (20H45)

À lire

LE HAVRE – PSG (20H45)

Après plus de deux mois de trêve, la Ligue 1 reprend ses droits ce vendredi 16 août. A quoi va ressembler la saison 2024/2025, en 10 questions/réponses.

Quel niveau pour le PSG ?

Le 11 mai dernier, Luis Enrique regardait les journalistes droit dans les yeux et répétait une fois de plus que le PSG serait « plus fort la saison prochaine ». Allusion directe au départ de Kylian Mbappé pour le Real Madrid. Ce qui est sûr, c’est que l’équipe de la capitale va être plus collective et moins dépendante des performances d’un seul joueur. La dimension prise par Vitinha, la promesse d’un Kolo Muani plus performant et la bonne saison d’Ousmane Dembélé (même s’il doit encore progresser dans l’efficacité), la révélation Bradley Barcola, l’assurance retrouvée de Marquinhos, le retour attendu de Presnel Kimpembé… sont des bases solides. Mais Luis Enrique et Luis Campos savent que le club de la capitale a besoin de beaucoup de choses encore pour devenir plus performant et comptent bien y remédier. Si le mercato a démarré très lentement, notamment en raison de l’Euro, et de la Copa America, il se confirme que des renforts d’envergure vont arriver dans toutes les lignes. Safonov et Moscardo ont été rejoints par Neves et Pancho et ne seront pas les seules recrues d’ici la fin du mois d’août.

Si la perte de l’un des meilleurs joueurs du monde est forcément ennuyeuse, Enrique est bien décidé à en faire une force, en fabriquant un groupe plus compact. Son attaque notamment a évolué et rien ne dit que, comme ce fut le cas pour Vitinha avec le départ du tandem Messi – Neymar, Kolo Muani ne va pas être libéré par le transfert de Mbappé, tout comme Gonçalo Ramos.
Bien sûr, il est encore trop tôt pour dire quel sera le niveau du PSG cette saison, comparé à celui de la saison dernière, mais ceux qui s’attendent à une équipe parisienne démobilisée ou affaiblie risquent d’être déçus. Même si on, peut s’attendre à un resserrement en haut de tableau, avec des équipes comme l’OM et Lyon, quitte sont bien renforcées.


Quelles ambitions pour l’OM ?

Si on écoute les supporters, l’OM vise le titre de champion. Galvanisés par l’arrivée de Roberto De Zerbi, les supporters voient les recrues arriver une à une, avec un enthousiasme débordant. Lillian Brassier, Ismaël Koné, Mason Greenwood, Pierre-Emile Hojbjerg, Derek Cornelius, Elye Wahi, Valentin Carboni, Geronimo Rulli, Jeffrey De Lange… Sur le papier, il faut dire que ça a de la gueule ! Mais Roberto De Zerbi a reconstruit une équipe quasiment en totalité et rien ne dit que les Marseillais seront prêts tout de suite. Rien ne dit que tous ces joueurs seront assez forts pour résister à la pression marseillaise. Alors que l’objectif affiché est de retrouver la Ligue des Champions, la pression est déjà terrible. Certes, le projet De Zerbi est basé sur trois ans, mais on connait tous l’impatience du peuple marseillais. Il y a aussi eu des départs importants, à l’image de Pierre-Emerick Aubameyang, qui a souvent porté l’équipe à bout de bras la saison dernière, mais aussi Jonathan Clauss, que les Marseillais pourraient vite regretter. Valentin Rongier, lui, a repris l’entraînement avec le groupe très tardivement, alors que Jordan Veretout, sans doute le Marseillais le plus régulier la saison dernière (après Aubameyang) est poussé vers la sortie.
Conclusion : l’OM pourrait être victime de son ambition, ou du moins celle de ses supporters, qui pèsent sur le club. Pas sûr que la patience indispensable à tout nouveau projet, soit de mise.


Pierre Sage va-t-il confirmer ?

La saison dernière, le technicien sans diplôme parachuté à la tête de l’équipe pour éviter la relégation, a réussi un exploit historique en qualifiant l’OL pour la Ligue Europa. S’il a été bien aidé par un mercato hivernal impressionnant, Pierre Sage a aussi une grande responsabilité dans l’incroyable « remontada » de son équipe. Il a redonné de la vie à l’équipe, su faire les bons choix et su remettre les joueurs dans le bon sens. Cette fois, la mission est complètement différente. L’ancien patron du Centre de formation est aux manettes dès le début de saison. Il a même supervisé le recrutement. Autant dire qu’il sera une des premières cibles si les résultats ne sont pas au rendez-vous. Surtout que ce sont les Lyonnais qui ont réussi le premier gros coup du mercato en recrutant Georges Mikautadze au nez et à la barbe de Monaco.

Le buteur géorgien, dont les qualités ne sont plus à prouver, va être un gros plus pour l’OL, dont l’équipe ne changera finalement pas tant que ça. Enfin… On doit aussi tenir compte de l’apport de Lucas Perri dans le but, en espérant que la gestion d’Anthony Lopes ne devienne pas une source de problèmes.
Comme pour l’OM, le début de saison va être primordial pour les Lyonnais, qui ont besoin de confiance pour avancer sereinement, avant de connaître la coupe d’Europe en septembre. Ça aussi, c’est un paramètre nouveau pour Pierre Sage, qui n’a aucune expérience en la matière. Gérer un groupe qui joue tous les trois jours, toute en restant compétitif sur tous les tableaux. L’entraîneur de l’OL va devoir apprendre très vite. D’autant plus que les Lyonnais ont un début de saison compliqué, avec Rennes, Monaco, Lens et Marseille au programme des 5 premières journées (avec la réception de Strasbourg au milieu).


Monaco va-t-il enfin être régulier ?

Deuxième du championnat la saison dernière, l’ASM a quand même connu une saison irrégulière, ce qui lui vaut le grand nombre de points d’écart avec le PSG, que le club de la Principauté n’a jamais paru être en mesure d’inquiéter. Si 9 points séparaient les deux équipes au soir de la 34ème journées, l’écart a plus souvent tourné autour des 11 points.
Devenu plus stable sur le marché des transferts, l’ASM dispose d’un groupe très étoffé et plein de promesses. Les remplacements de joueurs importants comme Wissam Ben Yedder (en fin de contrat) et Youssouf Fofana (en partance) seront prépondérants dans la saison à venir du club, qui pourrait aussi passer entre les mains de Saoudiens dans les prochains mois. Mais Hadi Hutter, qui entame sa deuxième saison sur le banc (ce qui n’est pas anodin), peut aussi compter sur le renfort du Suisse Breel Embolo, de retour au sommet de sa forme après sa grave blessure au genou, comme on a pu le constater pendant l’Euro. Plus Monaco sera dans la continuité de sa fin de saison, plus il aura un rôle important à jouer.


Brest va-t-il gérer le championnat et la Ligue des Champions ?

Equipe surprise de la saison 2023/2024, avec une troisième place synonyme de participation automatique à la Ligue des Champions, le Stade Brestois va devoir gérer. Sur le papier, il est évident que les moyens du club breton ne lui permettent pas de bâtir un effectif conséquent, qualitativement et quantitativement, pour jouer sur les deux tableaux. Dans un premier temps, Eric Roy doit surtout éviter l’exode de ses meilleurs joueurs. Beaucoup sont très sollicités. Et, à l’image de Lilian Brassier, parti à l’OM, ou Steve Mounier, qui a pris la direction d’Augsburg, ils ne choisiront pas tous de rester à Brest. Rien ne garantit que Bradley Locko, Pierre-Lees Melou ou Romain Del Castillo seront encore en Bretagne au mois de septembre. Kamory Doumbia, lui, est retourné à Reims (il était prêté), tout comme Martin Satriano a repris la route vers l’Inter, le club auquel il appartient, en attendant un possible retour sous la forme d’un nouveau prêt ou d’un transfert définitif. Dans cette situation, on peut s’inquiéter de voir la saison des Brestois fortement perturbée par leurs matchs de C1 (qui se joueront à Guingamp), dont la nouvelle formule s’étend jusqu’en janvier 2025, avec deux matchs de plus à jouer.


Qui sera le meilleur buteur de la saison ?


Sur les 5 meilleurs buteurs de la saison 2023/2024, 3 sont déjà partis (Kylian Mbappé, Wissam Ben Yedder et Pierre-Emerick Aubameyang), alors qu’un quatrième devrait suivre (Jonathan David). Deuxième meilleur buteur à égalité, avec Jonathan David, Alexandre Lacazette est le grand favori au coup d’envoi de la saison. Mais rien n’est moins sûr. Georges Mikautadze, aussi à Lyon, peut avoir son mot à dire, comme Gonçalo Ramos, s’il reste au PSG (il avait inscrit 11 buts la saison dernière, pointant à la 8ème position). A moins qu’elle Wahi explose à l’OM et marque 20 buts, ou qu’un Monégasque (Folarin Balogun ou Breel Embolo) ne réussisse la saison parfaite, en inscrivant une vingtaine de buts. Thijs Dallinga, auteur de 14 buts avec Toulouse la saison dernière, aurait peu se mêler à la lutte, mais il a pris la direction de Bologne (Serie A), qui jouera la Ligue des Champions.


Quel rôle pour les promus ?

Cette saison, ils sont au nombre de 3 : Auxerre, champion de France de Ligue 2, Angers, qui a terminé à la deuxième place, et Saint-Etienne, vainqueur en barrage de Metz. Tous les trois n’ont qu’une seule ambition : terminer dans les 15 premiers et rester en Ligue 1. On aurait pu penser à un peu plus d’ambitions chez les Verts, qui viennent d’être rachetés, mais les nouveaux propriétaires ont clairement annoncé viser une saison de transition, avant de monter en puissance à l’avenir. Tout en sachant que le stade Geoffroy-Guichard sera un atout de poids. Des trois promus, c’est Angers qui devrait avoir le plus de mal à se maintenir. A ce jour, aucune des trois formations ne parait avoir la possibilité de jouer les trouble-fête dans le premier tiers du classement. Une dixième place serait une bonne performance pour Saint-Etienne, alors que le maintien sera un aboutissement pour Angers et Auxerre. Toutefois, on n’est pas à l’abris d’une bonne surprise, si les planètes s’alignent dès le début de la saison. Saint-Etienne, qui ira à Monaco et à Brest pour débuter (avec la réception du Havre entre les deux) va vite en savoir plus, avec, en septembre, la réception de Lille.


Quels clubs vont descendre ?

Avant même le début de la saison, une demi douzaine de clubs sont concernés par la descente. Tout d’abord les trois promus (Angers, Auxerre et Saint-Etienne), mais aussi Le Havre, passé tout près d’une catastrophe la saison dernière, et des équipes trop irrégulières pour offrir des garanties, comme Nantes, Toulouse ou même Strasbourg. Le Stade Brestois de son côté devra se méfier de l’appel d’air de la Ligue des Champions pour ne pas se laisser entraîner vers le bas du classement. Sur le papier, Angers, Le Havre et potentiellement Toulouse, sont les plus menacés. Toulouse reste sur deux saisons sérieuses en Ligue 1, mais on a de coutume de dire que la troisième est la plus dangereuse.


Où sont les stars ?

Sans surprise, elles seront encore du côté du PSG. Si Kylian Mbappé est parti, Ousmane Dembélé, Gianluigi Donnarumma, Vitinha, Marquinhos ou Achraf Hakimi restent les plus grosses stars de Ligue 1, en attendant éventuellement des futurs recrues parisiennes. Mais à l’OM, on compte bien rivaliser. Mason Greenwood, aussi controversé soit-il, peut devenir une star de Ligue 1, un rôle que tiendra toujours Alexandre Lacazette, même si à ce stade du mercato, alors que Pierre-Emerick Aubameyang aussi est parti, on reste un peu sur notre faim…
En attendant la fin du mois d’août, c’est le terrain qui dictera sa loi et choisira les futurs stars. Désiré Doué, Pierre-Emile Hojbjerg, Thijs Dallinga (s’il reste en France), Bradley Barcola, Georges Mikautadzé ou encore Nemanja Matic, sont des candidats.


Quelles équipes peuvent créer la surprise ?

C’est le principe des surprises : bien malin celle ou celui qui peut la prévoir… On dira que l’OGC Nice de Franck Haise nous fait une belle impression. Mais ce ne sera pas vraiment une surprise, puisque les Aiglons restent déjà sur une belle 5ème place. Strasbourg reste une inconnue. Le club de l’est de la France est entraîné par Liam Rosenior, qui n’a jamais entraîné parmi l’élite. Parachuté d’Hull City (Championship) par les dirigeants de BlueCop (propriétaire du club alsacien), ça peut être tout ou rien… Strasbourg peut tout autant se retrouver à la lutte pour le maintien, ou pour les places européennes. Autre surprise possible, l’AS Saint-Etienne. Poussés par un public exceptionnel, les Verts ne sont pas programmés pour jouer le haut de tableau, mais, avec une telle ferveur, tout est possible.
On suivra aussi avec beaucoup d’attention les débuts du RC Lens de Will Still. L’ancien coach de Reims, limité par le manque de moyens en Champagne, peut faire des merveilles avec Lens, désormais habitué à jouer le haut de tableau.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi