lundi 17 mars 2025

PSG : Luis Enrique est l’entraîneur qu’il veut être

À lire

Cette fois, il n’y a plus rien à dire. Le succès du PSG à Liverpool valide les compétences de Luis Enrique, qui a toujours affiché ses ambitions.

Luis Enrique n’est peut-être pas « le meilleur entraîneur du monde », comme aime le dire Nasser Al-Khelaïfi, mais il fait sans aucun doute partie du cercle très fermé des cinq meilleurs coachs qui exercent actuellement en Europe, bien installé à la table des Ancelotti, Flick, Guardiola ou Alonso. Alors que les médias français ont mis du temps à s’adapter à son caractère, fermant les yeux sur son travail, préférant évoquer l’échec contre Dortmund en demi-finale la saison dernière plutôt que la présence du club dans le dernier carré, ou la faiblesse des adversaires du PSG plutôt que ses victoires, l’exploit réussi à Anfield a enfin fini par mettre tout le monde d’accord.

Ceux qui l’appelaient « Géo Trouvetou » ou « Gifi » en sont pour leur grade. Et que dire de ceux (souvent les mêmes) qui disaient que ce PSG était sans doute « le pire de l’ère QSI »… La vérité, c’est que, depuis qu’il est à Paris, Luis Enrique n’a cessé de faire progresser son équipe, même si quelques-unes de ses décisions ont été mal comprises et souvent très mal interprétées.

Pourtant, après Carlo Ancelotti, Luis Enrique est le deuxième entraîneur à être venu en Ligue 1 après avoir gagné une Ligue des champions (Thomas Tuchel ayant gagné après son passage à Paris). Il aura fallu un an et demi, déjà quatre titres gagnés (un championnat, une Coupe de France et deux Trophées des champions) et une demi-finale de Ligue des champions, ainsi (au minimum) qu’un quart de finale, pour que ses compétences professionnelles prennent le pas sur l’image que n’acceptent pas certains médias qui se croient plus importants que lui.

Il a toujours voulu être entraîneur

Né à Gijón en 1970, Luis Enrique Martínez García (son nom complet) a toujours voulu devenir entraîneur. C’est sans doute un peu pour ça que, lors de sa riche carrière de joueur (trois fois champion d’Espagne, vainqueur de la Coupe des coupes, 12 buts en 62 sélections avec les A, champion olympique…), son caractère n’a pas toujours fait l’unanimité.

Alors que sa carrière d’entraîneur débute en 2008 (d’abord au Barça B), il n’attendra pas longtemps avant de gagner. Après avoir fait ses classes à la Roma, puis au Celta Vigo, il revient en Catalogne pour prendre les rênes de l’une des plus belles équipes de l’histoire.

Menée par un trio Messi-Suárez-Neymar (la fameuse MSN), modelée par l’entraîneur espagnol, le Barça réalise une première saison (2014-2015) de rêve absolu. C’est bien simple, les Catalans remportent toutes les compétitions dans lesquelles ils sont engagés (Ligue des champions, championnat, Coupe, Supercoupe d’Espagne, Coupe du monde des clubs et Supercoupe d’Europe).

Dès son arrivée, il annonce sa philosophie : « Un foot d’attaque, offensif, qui puisse être divertissant pour les supporters et qui donne des résultats »

Un parcours qui l’amènera, en 2018, à la tête de la sélection nationale, où il succède à Fernando Hierro, intérimaire à la suite du renvoi surprise de Julen Lopetegui avant le début de la Coupe du monde 2018 (la fédération espagnole lui ayant reproché de s’être déjà engagé avec le Real Madrid).

Son passage à la tête de la Roja restera malheureusement empreint de mauvais souvenirs : le décès de sa fille à la suite d’une longue maladie (qui l’avait amené à prendre du recul avant de reprendre son poste), la polémique avec Robert Moreno, son ancien adjoint, auquel il avait confié l’équipe, accusé de ne pas avoir été loyal, puis, pour finir, une Coupe du monde 2022 qui se terminera par une élimination surprise en huitièmes de finale face au Maroc. Entre tous ces déboires, il faut toutefois noter le bon championnat d’Europe 2020 (joué en 2021), avec une défaite en quart de finale, aux tirs au but, face à l’Italie d’un certain… Gianluigi Donnarumma.

Écarté de la sélection au lendemain de l’échec en Coupe du monde, Luis Enrique n’attend pas longtemps avant de retrouver un poste très envié en Europe, celui d’entraîneur du PSG. Dès son arrivée, le technicien espagnol annonce la couleur : son objectif est de mettre en place un « foot d’attaque, offensif, qui puisse être divertissant pour les supporters et qui donne des résultats ». On y est.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi