Bien placé pour succéder à Adrian Ursea sur le banc de l’OGC Nice, Peter Bosz devrait finalement prendre la direction de l’OL après le refus de Christophe Galtier. Le Néerlandais a gagné ses lettres de noblesses avec l’Ajax en pratiquant un jeu tourné vers l’attaque. Portrait.
Tout le monde ne le sait pas, mais Peter Bosz connaît bien le championnat français de Première Division. Entre 1988 et 1991, c’est à Toulon sous les ordres d’un certain Rolland Courbis que le Néerlandais lancera réellement sa carrière de joueur, avant de partir au Feyenoord Rotterdam avec qu’il il remportera le titre aux Pays-Bas et deviendra international.
Sa carrière d’entraîneur, elle, commencera difficilement avec le club de De Graafschap (D2 néerlandaise) en juillet 2002, puis passera par l’Heracles Almelo (à deux reprises entre 2004 et 2010) avant de décoler lors de son passage au Maccabi Tel AViv, où il ne restera que six mois (de janvier à juillet 2016), avant de rejoindre l’Ajax. C’est d’ailleurs dans la capitale des Pays-Bas que le technicien découvre Kasper Dolberg, qu’il lance au plus haut niveau.
L’Ajax en finale de la Ligue Europa, Leverkusen en Ligue des Champions
Dès sa première saison, Peter Bosz amène le club en finale de la Ligue Europa (défaite 0-2 contre Manchester United), écartant au passage l’Olympique Lyonnais de Bruno Génésio en demi-finale.
A l’époque, ses qualités de formateur et la fraicheur de son management sont mises en avant. Sous ses ordres, Bertrand Traoré (prêté à l’époque par Chelsea et qui ira à Lyon), Hakim Ziyech, Davy Klaassen ou encore Kasper Dolberg découvrent le plus haut niveau.
Son travail remarquable avec l’Ajax, sa façon de faire jouer son équipe, dans la pure tradition du club, en font un entraîneur très demandé. Et quelques jours après la finale de la Ligue Europa, il rejoint le Borussia Dortmund pour prendre la succession de Thomas Tuchel.
Son passage dans le club de la Rhur, qui ambitionne le titre, va malheureusement être un échec. Impitoyable avec ses entraîneurs, le Borussia le licencie avant l’hiver pour insuffisance de résultats. Mi-décembre, le club est huitième quand il est débarqué. Sa philosophie de jeu, tournée vers l’avant parfois à l’excès, est symbolisée par le derby de la Ruhr face à Schalke 04. Dortmund mène 4-0 mais continue d’attaquer et doit finalement se contenter d’un match nul 4-4.
« Ma philosophie est de toujours jouer un football offensif »
Un an après son départ forcé de Dortmund, le Néerlandais retrouve la Bundesliga pour ce qui sera sans nul doute sa plus belle réussite sportive. Arrivé en cours de saison, il permet au Bayer de terminer à la quatrième place et de se qualifier pour la Ligue des Champions. Mais l’aventure se terminera en Ligue Europa après avoir terminé à la troisième place de son groupe derrière la Juventus et l’Atlético de Madrid. Compétition dans laquelle il s’inclinera contre l’Inter Milan en quart de finale lors du final 8 organisé en Allemagne.
La saison 2020/2021 sera nettement moins bien réussie. Comme avec Dortmund deux ans plus tôt, le technicien néerlandais ne passe pas l’automne.
Après un très bon départ, le club du bord du Rhin perd dix de ses dix-sept premiers matchs de championnat, avec en prime une terrible élimination en huitième de finale de la Coupe d’Allemagne contre une équipe de quatrième division.
Alors qu’il était sous contrat avec le club allemand jusqu’en 2022, celui dont le nom a été évoqué pour prendre la succession de Ronald Koeman à la tête de la sélection des Pays-Bas, est écarté. Aujourd’hui, il se retrouve complètement libre sur le marché, mais ce n’est pas l’unique raison de l’intérêt de l’Olympique Lyonnais à son égard. C’est avant tout sa philosophie de jeu qui pousse le club azuréen à s’intéresser à lui. « Ma philosophie est de toujours jouer un football offensif avec mes équipes », explique-t-il. Toujours attaquer. Cela a toujours été comme ça avec mes équipes ». Autre atout : Peter Bosz a gardé de son passage en France une certaine connaissance du Français…
> Article mis à jour le 28/05 à 8H45