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Rayan Boulahoite (Total Energies) : « Pas de complexes à avoir »

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C’est step by step que l’enfant de Colombes, Rayan Boulahoite appréhende sa carrière depuis ses deux titres de champion d’Ile de France en 2018 et 2022. Après deux années au sein de Vendée U Pays de la Loire, la réserve de TotalEnergies, il vit son passage chez les pros en 2025 comme une continuité. 

Vous attendiez-vous à passer pro en 2025 ?

Lorsqu’on est gamin, passer pro est un rêve après lequel on court forcément. Mais lorsque ça arrive, on est toujours un peu surpris. En même temps, comme j’ai  franchi tous les échelons à mon rythme, c’est dans la suite logique des choses. Deux ans chez les amateurs, stagiaire… passer pro est la dernière étape.

Quand les nouvelles générations passent directement souvent de junior à Conti, pour rejoindre les équipes de développement, j’avais besoin d’un autre parcours parce que j’avais beaucoup à apprendre. Et j’ai beaucoup appris chez les amateurs. En arrivant sur les classes 2 avec les Conti, il ne faut pas croire que c’était facile. J’y ai fait mes gammes et ça m’a permis en même temps de poursuivre mes études (en 3ème année dans une école de commerce de La Défense, Ndlr).

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Rayan Boulahoite, un coureur de classiques

Comment appréhendez-vous la perspective de vous retrouver en World Tour?

Si l’équipe m’a fait signer, c’est qu’elle me fait confiance, croit en mes capacités. Je n’ai pas de complexes à avoir. Je vais juste faire des courses que je regardais à la télé jusqu’à présent. 

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, quel est votre profil de coureur ? 

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Même si, à mon âge, il est difficile et peut-être prématuré de se définir, je suis plutôt un coureur de Classiques, les courses pour puncheurs. Mais en tant que néo-pro, je vais prendre ce qu’on me donne et j’espère toucher à tout. Mon rêve absolu est de gagner un jour Paris-Roubaix, parce que c’est le plus beau et le plus difficile de tous les Monuments, parce que c’est une course que j’ai toujours regardée à la télé.

Je l’ai faite deux fois en espoirs, j’espère qu’avec les pros elle me réussira mieux (deux abandons sur chute et problème mécanique, Ndlr). Je pense qu’elle correspond à mon profil parce que j’aime les courses longues, éprouvantes avec un final difficile. 

Connaissez-vous la nature de votre programme pour 2025 ? 

Non, mais je suis prêt à tout découvrir, même les courses pour grimpeurs. Il y a toujours des choses à apprendre. Même si elle fut courte, ma seule expérience de trois jours sur le Tour du Limousin m’a appris énormément de choses. J’ai découvert comment se préparait une échappée, comment fonctionnait un peloton, la hiérarchie des équipes, le placement, etc. 

« Van Aert m’a beaucoup inspiré par sa polyvalence et sa résilience » 

En quoi est-ce si différent de ce que vous connaissiez en amateurs ? 

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Chez les pros, les courses sont beaucoup plus contrôlées. Ça bataille pendant dixquinze minutes jusqu’à ce que se forme l’échappée, ensuite le peloton est plus tranquille avant de monter en puissance petit à petit jusqu’à l’arrivée. Chez les amateurs, ça roule à fond pendant quatre heures ! 

Quel est le coureur, dans le peloton actuel, qui vous fait, ou vous a fait le plus rêver ?

Wout Van Aert ! Il a la classe. Wout m’a beaucoup inspiré par sa polyvalence et sa résilience. Il n’y a pas si longtemps j’étais encore un enfant, donc j’ai longtemps été fan, je le suis encore sauf que désormais c’est un adversaire… 

A qui vous allez demander un autographe ?

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Non, ça ne le ferait pas, mais peut-être une photo, oui (rires) !

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