Dix ans et demi après le fiasco de la Coupe du Monde 2010, Raymond Domenech avait repris son métier d’entraîneur à Nantes. Mais le temps n’a pas suffit à changer la mauvaise image du technicien qui paye encore le prix de ses erreurs passées.
Avant même de poser les pieds à Nantes, Raymond Domenech était déjà condamné. On se rappelle notamment de la sortie de Nicolas Savinaud. « C’est tellement surréaliste qu’on aimerait en rire mais ce n’est pas drôle car c’est la réalité du FC Nantes depuis quelques années », avait lâché le champion de France 2001. « Depuis le départ de Suaudeau et Denoueix, ce club a complètement changé. Avant, c’était le terrain qui importait. Aujourd’hui, c’est tout ce qui se passe en dehors du terrain qui fait l’actualité du FC Nantes. »
Il y a quelques jours, c’est Jean-Michel Larqué qui qui en remettait une couche : « Si les joueurs attendent que le salut vienne de Raymond Domenech, je vous le dis, c’est mort d’avance. Il vaut mieux que le ballon soit dans les pieds des joueurs que dans les pieds de Raymond Domenech ».
Des propos (ceux de Savinaud et autres anciens Nantais surpris par la nomination de Domenech, autant que ceux de Larqué, son ennemi juré) qui n’ont pas eu de mal à recevoir un écho favorable dans le monde du foot.
Il faut dire que Domenech, ce n’est pas le sélectionneur qui a emmené les Bleus en finale de la Coupe du Monde 2006 (rappelons-le, seulement perdue aux tirs au but après avoir joué la fin de la prolongation à 10 contre 11), mais celui qui a lu la lettre des joueurs devant le bus de Knysna, symbole d’une Equipe de France qui a fait honte au pays tout entier (photo).
A défaut d’avoir les c……. d’aller au bout avec Domenech, Kita fait appel à celles de Kombouaré
On oublie aussi qu’en 1989, c’est lui qui a fait monter Lyon en Division 1 (ancêtre de la Ligue 1), avant de qualifier les Gones pour l’Europe au terme de la saison 90/91. C’est tellement facile de détester Raymond Domenech, de préférer s’arrêter sur ses sorties médiatiques maladroites, comme lorsqu’il regrette de ne pas avoir pu recruter Maradona à Nantes, « parce qu’il est mort », ou qu’il compare le mercato à « de la drague ». A l’image de sa demande en mariage à sa compagne, Estelle Denis, en direct à la télévision…
Avec un effectif très moyen, sans solide buteur et une confiance envolée bien avant qu’il n’arrive, Domenech pouvait-il faire mieux ? Oui sans doute. Notamment contre Lens à la Beaujoire (1-1, 20ème journée), mais dans ses trois défaites, il y a Monaco et Lille (la troisième a été concédée à Metz). Rien de honteux.
A défaut d’avoir assez de c……. pour assumer ses choix et aller au bout avec Domenech, Waldemar Kita a fait appel à celles d’Antoine Kombouaré pour mettre sur pied un commando de combat.
Kombouaré, des stats inquiétantes
Antoine Kombouaré qui, au niveau des stats, est loin d’apporter des garanties. L’ancien coach de Toulouse (son dernier poste d’où il a été viré après une série de neuf défaites de suite) a remporté seulement 10 de ses 50 derniers matchs de Ligue 1. Ce qui bien sûr ne veut pas dire qu’il va échouer dans sa mission (le maintien), mais ne dit pas non plus qu’il va réussir.
Contrairement à Domenech, Kombouaré arrive dans un climat beaucoup plus serein. Formé à Nantes où il a débuté sa carrière professionnelle (202 matchs joués entre 1984 et 1990), le natif de Nouméa a, lui, une carte de visite qui plaide en sa faveur.
Vous insultez Kita, c’est honteux. Ce type a tout fait à Nantes. Il s’est sacrifié.
Quatre défaites en cinq matches pour Domenech, qu’il dégage !