Le phénomène belge s’apprête à (enfin) vivre son premier Tour de France après avoir fait ses armes sur le Giro et la Vuelta. Avec l’ambition de rivaliser avec les meilleurs. Il annonce la couleur. Entretien pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.
Comment vous sentiez-vous avant votre chute au Tour du Pays basque ?
La forme était déjà là au Portugal. J’ai fait en sorte de garder la forme et de travailler les détails. Je n’ai pas fait des entraînements de folie. Je me suis focalisé sur les courses comme elles venaient. Je me suis bien entraîné et je me suis bien soigné. J’ai aussi une équipe très forte autour de moi.
Etait-ce une découverte de vous rendre sur les courses françaises comme Paris-Nice pour préparer le prochain Tour ?
C’était une nouveauté. Je ne connais pas beaucoup la région de Nice. On y a roulé pas mal. J’ai pu faire des re- connaissances des étapes du Tour. Je pense que je vais bien connaître les parcours, surtout autour de Nice. Je dois ouvrir les yeux et apprendre beaucoup. Aussi la manière de courir en France. C’est important de faire une bonne reconnaissance des routes de Nice avec les montées et les descentes. En espérant que ça m’aidera.
Qu’attendiez-vous au moment de dé- couvrir Paris-Nice ?
Je voulais surtout repartir avec une victoire d’étape (sourire) (il a remporté la 8ème, Ndlr). Avec notre équipe, on a beaucoup de motivation naturelle à chaque course. Après l’Algarve, je
me sentais en confiance et capable de gagner pour ma première participa- tion. J’étais déjà content de finir sur le podium (2ème, Ndlr).
« Mon point fort ? La confiance »
Est-ce l’année la plus chargée de votre carrière avec le Tour, les JO et les Mondiaux ?
C’est chargé mais quand on regardera à la fin les jours de courses, ça ne sera pas forcément le cas. La qualité va être importante. Jusqu’à la fin de la saison, je vais courir des épreuves World Tour. C’est une saison de haut niveau. Ça me plait et ça me motive. Ça m’aide à me pousser aux entraînements et ça va peser à la fin de l’année. Mais il faut savoir gérer les temps de repos pour être au top sur les courses.
Avez-vous préparé cette saison différemment ?
La seule chose que j’ai changé, c’est que j’ai pris cinq semaines de repos cet hiver. Je vais garder le stage en altitude pour plus tard. Ça va m’aider pour le Tour, les JO et les Mondiaux.
Dans quel domaine êtes-vous le plus fort cette année ?
La confiance. Frotter, me placer dans le peloton, ce sont des choses qui ont bien fonctionné. J’ai bien géré les moments nerveux. J’espère juste main- tenant éviter les mauvaises journées et garder les jambes. On aura les réponses de ma progression dans les mois à venir.
Avez-vous conscience que le public français vous attend ?
Pas vraiment. J’avais hâte d’être à Pa- ris-Nice comme je le serai au départ du Dauphiné et du Tour de France. J’aime la France. C’est un pays qui vit du sport et du cyclisme. Ça me plait. Je suis excité pour faire ma première grande course en France. J’espère que les fans seront contents de me voir.
Quel est votre rapport avec la France ?
Je n’ai pas beaucoup roulé en France. Chez les juniors, j’ai toujours bien fait. En professionnels, ce n’est pas encore le top. C’est pour cela que j’attendais cette année pour avoir l’occasion de briller en France. J’espère me donner la meilleure des notes à la fin de la saison (sic).