vendredi 19 avril 2024

Remco Evenepoel (Quick-Step): « Je suis revenu à mon meilleur niveau »

À lire

Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Après une année pour se reconstruire, Remco Evenepoel est redevenu le coureur que la Belgique comparait à Eddy Merckx. Victorieux de Liège-Bastogne-Liège dès sa première participation, le coureur de la Quick-Step, qui disputera la Vuelta, veut rattraper le temps perdu.

Comment avez-vous vécu ce succès historique sur Liège-Bastogne-Liège ?

C’est un gros sentiment de fierté. Tout cela a été possible grâce au travail de mon équipe qui m’a protégé du vent toute la journée. Ils m’ont donné beaucoup de force. C’est une victoire d’équipe. On a vécu une période difficile et sans victoire lors des Classiques. On a montré qu’on est et que l’on reste le Wolfpack. On continue à se battre, on ne lâche rien et on y croit jusqu’au bout. C’est mon premier Liège-Bastogne-Liège et je le gagne. C’est incroyable. C’est un rêve qui devient réalité.

Je me sentais trop bien. C’était la meilleure journée de ma saison et peut-être même de ma carrière. Dans la Redoute, je voulais mettre une « bombe ». Je l’ai fait. Et j’ai pu garder l’avantage jusqu’à l’arrivée. Je suis très heureux même si, forcément, j’avais aussi une pensée pour mes coéquipiers (Alaphilippe et Van Wilder, Ndlr) qui ont chuté. Je n’avais plus de mots.

Est-ce un rêve devenu réalité ?

C’est pour cela que c’est fort. Le scénario est fou. C’était une longue journée pour tout le monde. Mais c’était peut-être mon meilleur jour sur un vélo de toute ma vie. Je termine seul avec plus d’une minute d’avance. Je suis très fier et très heureux.

Remco Evenepoel en frisson après sa victoire à Liège

Avez-vous pu profiter de l’ambiance et du soutien des supporteurs ?

C’était un frisson incroyable. Les fans étaient réunis pour me soutenir. Ça m’a donné de la force. Ça m’a poussé. Quand je repense à la saison dernière, qui a été difficile, je suis heureux et soulagé. Ma famille, mes amis et mon équipe ont toujours été derrière moi. Ils ont toujours su que je pouvais retrouver mon meilleur niveau. Je le prouve aujourd’hui. C’est fou. Je ne peux que remercier du soutien que j’ai eu. Je suis de retour à mon meilleur niveau. C’est aussi grâce à eux.

Pourquoi était-ce spécial de gagner Liège-Bastogne-Liège ?

J’ai beaucoup couru dans cette région dans ma période juniors. J’y ai aussi beaucoup gagné. Donc pour ma première participation, c’était beau de pouvoir gagner aussi. J’en rêvais avant d’y être. Je savais que c’était une course d’expérience avec des moments importants à ne pas manquer. Il faut savoir être bien entouré. J’ai eu cette chance. Je pensais d’abord apprendre comme sur la Flèche Wallonne pour ma première participation. C’était plus facile d’enchaîner [avec Liège-Bastogne-Liège sur des routes que j’aime bien. On y mange bien aussi (sourire).

En 2017, vous aviez remporté la Philippe Gilbert juniors…

(Il coupe) Oui, c’était à la Redoute. J’avais 17 ans. C’était une belle course. J’avais pu découvrir quelques montées que l’on a faites sur Liège. J’avais hâte d’y être.

« Le meilleur jour de ma carrière ! »

Comment expliquez-vous ce retour en forme ?

J’ai beaucoup souffert pendant plus d’un an et demi. J’étais frustré de ne pas rendre ce que j’avais en moi. Il a fallu que je me reconstruise petit à petit physiquement. Cela a été long. Et dans la tête, ça n’a pas toujours été simple. Mais je ne voulais pas lâcher. Je savais que ça allait être long au fond de moi. Heureusement, cette saison, tout est allé dans le bon sens. Aujourd’hui, tout va bien pour moi. Je me sens bien.

Je peux maintenant me concentrer pour redevenir le meilleur Remco et le prouver sur mon vélo. C’est une grande récompense pour mon équipe et moi. Patrick (Lefevere) m’a donné le temps pour que je revienne et c’est aussi une victoire pour lui.

Aviez-vous de la pression après la saison de Classiques manquée par votre équipe ?

On avait tous très faim dans l’équipe. On savait que l’on était dans une situation difficile car on n’avait pas gagné de Classique cette saison. Mais on savait que l’on n’était pas loin. On s’en rapprochait. On avait les armes pour rendre la course difficile et faire en sorte d’avoir une chance de gagner enfin cette saison.

Votre allergie vous empêche-t-elle parfois d’être à 100 % sur les courses ?

Cette allergie n’est pas nouvelle. Je l’ai depuis que je suis né. Mais, cette année, j’ai oublié de prendre mes médicaments à temps, c’est pourquoi j’ai réagi si fortement durant la Flèche. Maintenant tout est à nouveau sous contrôle. Mon nez est à nouveau libre et la toux a disparu.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi