Victime d’une grave blessure au bassin après une grosse chute sur le Tour de Lombardie 2020, Remco Evenepoel a dû prendre son temps pour pouvoir revenir à la compétition. Le temps pour lui de recharger les batteries avant de continuer à briller. Et pourquoi pas sur le Giro ?
Après ces longs mois sans compétition, comment vous sentez-vous ?
Je dois avouer que tout n’a pas été simple, surtout au début. J’ai connu quelques difficultés dans le processus de récupération. Il a fallu prendre mon temps. On a voulu tout faire pour permettre à mon corps de revenir à 100%.
Au début, la reprise a été difficile. Ma position sur le vélo n’était pas confortable. J’ai gardé assez longtemps une certaine douleur dans la zone du bassin fracturé. J’avais du mal à rester dans la même position pendant des heures. C’était normal d’après le médecin. Aujourd’hui, c’est passé.
Une reprise difficile
2020 a permis l’avènement d’une nouvelle génération avec notamment la victoire de Pogacar sur le Tour. Comment l’expliquezvous ?
Quand je regarde autour de moi, et notamment dans mon équipe, il y a de jeunes coureurs qui ont envie de briller. On essaye de
devenir plus fort au quotidien. Après, on n’est pas du genre à se comparer. On essaye simplement de donner le meilleur pour aller décrocher de belles victoires.
Pensez-vous un jour être capable d’aller décrocher un grand Tour comme le Giro cette année ?
C’est encore trop tôt pour le savoir. Je veux simplement retrouver mes sensations et ne pas griller les étapes. Il est évident que de voir mes coéquipiers comme João (Almeida) réussir de belles choses sur le Giro l’an passé, ça donne envie de les imiter. Ils ont vraiment travaillé pour garder le maillot de leader.
C’était important de voir cet esprit de sacrifice qu’ils avaient les uns pour les autres sur une course que j’aurais dû faire. C’est un vrai boost de motivation pour revenir à mon meilleur niveau sur un grand Tour.
Evenepoel espère retrouver son meilleur niveau
Votre motivation est-elle intacte ?
J’ai travaillé dur pour revenir au top. Je regarde devant et pas derrière. Dès le premier jour de ma récupération, j’ai toujours été focus pour retrouver mon meilleur niveau.
Quels sont vos objectifs pour la deuxième partie de saison ?
Je me suis focalisé sur le Giro. Ce sera mon premier et principal objectif de la saison. Ce sera mon vrai retour à la compétition. On verra comment je m’y sens. J’ai hâte d’y être et de reprendre.
Les Jeux Olympiques peuvent-ils être un objectif supplémentaire ?
C’est aussi dans un coin de ma tête. J’ai toujours de grands objectifs à réaliser. Il y aura aussi la Vuelta après normalement. Mais si je suis sur mon vélo avec mes coéquipiers, ce sera déjà une belle victoire. La compétition m’a beaucoup manqué.
En prolongeant jusqu’en 2026, c’est un signe fort pour la Deceuninck ?
Je me sens vraiment honoré de prolonger pendant les cinq prochaines années. Comme Patrick (Lefevere, Ndlr) me l’a dit, c’est le plus long accord qu’il ait jamais signé avec un coureur. Je suis vraiment fier et heureux de rester dans cette merveilleuse équipe, où j’ai déjà connu beaucoup de succès, et j’espère que nous pourrons réaliser nos rêves.
Je me plais beaucoup ici ! L’environnement, le personnel, les coureurs, tout semble si familier. Pour moi, c’est juste un rêve, encore une fois, qui se réalise. C’est pourquoi je me sens vraiment heureux et enthousiasmé par ce que l’avenir nous réserve.