Plusieurs sentiments s’entremêlent depuis l’annonce de la démission surprise de Julien Stéphan. Comment l’interpréter ?
Dès vendredi soir, quelques minutes après le coup de sifflet final du match contre Nice, marqué par une troisième défaite de rang, Julien Stephan a fait part à son président de son choix de démissionner de son poste d’entraîneur.
Une décision saluée par de nombreux observateurs, soulignant « la classe » du coach breton, qui a mis les intérêts de son club avant les siens. Une analyse un peu rapide.
Il y en a une autre. Depuis lundi et l’annonce officielle de ce départ surprise (le président du Stade Rennais a tout fait pendant le week-end pour tenter de faire revenir Stephan sur sa décision), on s’interroge sur le comportement du technicien rennais.
Il aurait été plus judicieux d’attendre au moins la trêve internationale
Certes, Rennes patine depuis le début de l’année (une seule victoire en Ligue 1 et une élimination en Coupe de France), mais n’est qu’à trois points de la cinquième place avec un match en retard (à jouer mercredi prochain à Marseille). Rien d’alarmant pour le sixième budget de Ligue 1. Pourquoi alors baisser les bras ?
Ce qui interpelle surtout, c’est le moment choisi. Rennes va enchainer quatre matchs très importants (Lyon ce soir, l’OM mercredi prochain en match en retard, Strasbourg à la maison puis un déplacement à Metz) en dix-sept jours avant la mini trêve internationale.
Un entraîneur qui abandonne le navire en difficulté…
Il aurait sans doute été plus judicieux d’attendre jusque là, pour donner un peu de temps à son successeur avant son premier match (Reims – Rennes, le 4 avril).
Alors, qu’est-ce qui a fait peur à Julien Stephan à ce point ? Perdre encore un peu plus pied au cours de ces quatre rencontres et se retrouver dans une situation très délicate ?
Vu du mauvais côté on jugera que l’entraîneur rennais abandonne un navire en train de couler, alors qu’il y a encore largement les moyens de colmater les brèches dans la coque.
De « classe » à « lâche », il n’y a qu’un pas que votre sensibilité nous fera choisir…