Très impliqué dans le projet rennais dont il tenait à garder les commandes, Julien Stephan a démissionné trois jours après défaite contre Nice. Une suite finalement très logique.
Si elle peut surprendre par sa soudaineté, la décision de Julien Stephan est finalement tout à fait logique. Grisé par la réussite ? Aveuglé par ses ambitions ? Depuis le début de la saison en cours, l’entraîneur du Stade Rennais a multiplié les mauvais choix, conforté par une direction qui lui a donné les pleins pouvoir.
Comme le soulignait du reste Pierre Menès, ce qui avait entrainé une intervention officielle (et surprenante) du président Holveck pour démentir (ce que personne n’a cru), Julien Stephan souhaitait avoir les pleins pouvoirs au sein du club breton et il s’est trompé.
Surcôté depuis le mois d’août (ce que nous avons été les seuls à souligner avec insistance), le Stade Rennais n’a pas l’effectif pour terminer dans le Top 5. Guirassy, Aguerd, Gomis (pour ne citer qu’eux) sont des recrues d’un bon niveau Ligue 2, Doku est un diamant à polir, Terrier est un bon remplaçant dans une équipe de haut de tableau, quand Martin et Tait ne sont que des intermittents…
Et on ne parle pas des prêts bidons, comme Dalbert ou Rugani (lui est déjà reparti). Penser que Guirassy pouvait faire mieux que Niang n’a pas été non plus la meilleure inspiration du technicien breton.
On l’avait écrit : le succès de Rennes tenait avant tout sur le talent hors-norme d’Edouardo Camavinga. Mais on ne peut pas reposer les résultats de son équipe sur les épaules d’un gamin de 18 ans, aussi talentueux soit-il… Cette pression, celui qui a découvert (avec brio) l’Equipe de France, le rythme des matchs… ont finalement impacté le joueur et ses performances ont baissé, faisant plonger Rennes avec lui.
Une seule victoire en 2021 pour Stephan et Rennes
Avec une seule victoire en 2021, toutes compétitions confondues (contre Brest le 17 janvier), le Stade Rennais était englué dans une mauvaise passe sans l’espoir de voir comment s’en sortir.
A tel point qu’il faudrait un petit miracle maintenant pour retrouver les Rennais (éliminés de la Coupe de France) dans une Coupe d’Europe la saison prochaine. Même si mathématiquement tout reste encore possible puisque Rennes compte un match en retard (à jouer au Vélodrome le 10 mars). Avant, c’est un périlleux déplacement à Lyon qui attend Da Silva et ses partenaires.