mercredi 19 mars 2025

Rétro : 66, 73 et 83, les trois fois où Nantes aurait dû faire le doublé

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Les Nantais auraient pu réussir le doublé en 1966, 1973 et 1983, trois années où ils ont été champions de France. Mais ils ont échoué à chaque fois.

Avec un palmarès que de nombreux clubs lui envient huit titres de champion de France et trois victoires en Coupe de France le FC Nantes n’a pourtant jamais réussi le doublé. Le 22 mai 1966, l’équipe de José Arribas avait les faveurs des pronostics en se présentant sur la pelouse du Parc des Princes pour

affronter le RC Strasbourg entraîné par Paul Frantz. Les Nantais avaient dominé le championnat de France en terminant la compétition avec sept points d’avance sur les Girondins de Bordeaux avec seulement quatre défaites.

Mais la formation alsacienne avait des arguments à faire valoir avec des joueurs tels que Johnny Schuth dans les buts, les expérimentés défenseurs René Hauss et Raymond Kaelbel (qui avait participé à la Coupe du Monde 1958), Gilbert Gress, José Farias, Robert Szcze

paniak au milieu et Gérard Hausser en attaque. Mais c’était le défenseur Pierre Sbaïz qui allait marquer sur un coup de pied arrêté le but de la victoire strasbourgeoise en début de deuxième période.

1983, l’occasion était belle

Sa frappe croisée des 20 mètres trompait Daniel Eon le portier nantais et malgré leurs efforts, les Canaris ne pouvaient prendre en défaut la défense adverse.

« Nous sommes sans doute tombés dans la facilité après notre titre de champion. Nous étions aussi déconcentrés après avoir fêté ce titre. Il faut reconnaître aussi que Strasbourg avait plus d’envie que nous » souligne Bernard Blanchet. Et l’ailier droit nantais d’ajouter :

« Nous avons été trop confiants et on s’est fait bousculer, tout simplement. On était un peu ailleurs. Je me rappelle aussi qu’on ne s’était pas beaucoup entraînés la semaine d’avant car nous étions reçus un peu partout après notre titre. »

José Arribas était encore sur le banc nantais quand les Canaris ont été battus en finale par Lyon le 17 juin 1973 au Parc des Princes. Déjà champions de France, les Nantais retrouvaient un adversaire qu’ils avaient battu deux fois au cours de la saison (3-0 à domicile et 4-2 à Lyon).

Les hommes d’Aimé Mignot qui menaient 1-0 à la pause grâce à un penalty de Trivic à la demi-heure de jeu (après une faute de Bargas sur Serge Chiesa) creusaient ensuite l’écart par Bernard Lacombe (63ème)… après une faute de main de son capitaine Di Nallo.

C’est en toute fin de match que Didier Couécou réduisait la marque (85ème)… en touchant le ballon de la main. Ce jour-là, l’arbitre Robert Wurtz avait manqué de clairvoyance !

Dix ans plus tard, Nantes passait une troisième fois à côté du doublé. Champions de France avec dix points d’avance sur Bordeaux, les joueurs de Jean-Claude Suaudeau s’inclinaient devant le PSG entraîné par Georges Peyroche.

Nantes a manqué le triplé sur des détails

Très rapidement, les partenaires de Maxime Bossis étaient menés après un coup franc de Zaramba des 20 mètres au ras du poteau qui trompait Bertrand-Demanes dès la 3ème.

Ils égalisaient par Baronchelli (17ème) qui devançait Baratelli d’une pichenette après avoir été bien servi par William Ayache. Ils prenaient ensuite l’avantage grâce au but d’anthologie (contrôle en extension, double jonglage et demi-volée du pied gauche) de José Touré (40ème) qui justifiait son surnom de « Brésilien » de Nantes.

« J’ai été sidéré de l’exploit technique de José Touré sur le deuxième but. Mais je me suis rassuré en me disant qu’il ne pouvait pas refaire un truc pareil dans le même match » allait expliquer plus tard Dominique Baratelli.

Mais les Canaris qui dominaient les Parisiens en deuxième période ne faisaient pas la différence. Safet Susic égalisait (65ème) d’un tir des 20 mètres après un crochet. Nantes accusait le coup.

A la réception d’un centre de Susic, Toko inscrivait le but de la victoire d’un tir croisé des 15 mètres (82ème). Comme il l’avait déjà fait l’année précédente lors de la victoire de son équipe contre Saint-Etienne, Francis Borelli, le président parisien, embrassait la pelouse au coup de sifflet final.

Nantes pouvait regretter une nouvelle occasion manquée qui ne s’est d’ailleurs plus représentée depuis.

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