mardi 16 avril 2024

Rétro : le drame de Michel Platini en 1986, au Mexique

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Le maître à jouer de l’équipe de France, Michel Platini lors du Mondial mexicain n’a pas dû faire face qu’à ses adversaires…

Jacques Vendroux, le directeur des sports de Radio France, n’y va pas par quatre chemins : « Michel Platini est quasiment blessé pendant toute cette compétition. S’il ne l’est pas, on est champions du monde ! ».

Lors du Mondial 86, le stratège tricolore (72 sélections, 41 buts) joue en effet blessé. Son tendon d’Achille le fait souffrir. Il est obligé de continuer sous infiltration. Manuel Amoros se souvient :

« Michel était effectivement blessé. Mais il a pu jouer. D’autre part, il avait le soutien de tout le monde. Tout le groupe a fait en sorte qu’il soit bien présent et qu’il tienne le coup pendant cette Coupe du monde. Il était un des joueurs primordiaux de la sélection.

Par rapport à son rendement et son statut, il valait mieux qu’il soit présent sur la pelouse que sur le banc de touche ! Donc le kiné et le docteur ont tout fait pour le rétablir et lui enlever la douleur, après les matches ou même pendant…

L’équipe de France a tout de même fait une belle Coupe du monde. Pas mal de joueurs arrêtaient la sélection après cette compétition. Le football reste un éternel recommencement. Mais une fois encore nous avons buté contre les Allemands… ».

L’ancien maître à jouer de la Juventus Turin a réussi un Mondial plus qu’abouti vu son état. Demeurant ce distributeur hors-norme, il s’est aussi mis en évidence en marquant des buts décisifs. Cela a notamment été le cas le 17 juin à Mexico lors du 8ème de finale contre l’Italie (2-0).

« S’il n’est pas blessé, on va au bout ! »

Sur une ouverture de Rocheteau, au quart d’heure de jeu, Platini décoche une frappe croisée imparable. Bien avant qu’il ne manque son tir au but après les prolongations du match historique disputé face au Brésil (1-1), il a été celui qui a égalisé en reprenant victorieusement un centre de Rocheteau. Face aux Allemands, avec l’accumulation des

efforts, il n’a pu éviter la défaite (0-2) en demi-finale. Avec le talent qui était le sien, à 100% de ses moyens physiques, il aurait sans doute pu perturber davantage ces Germaniques aussi pragmatiques. Une finale contre l’Argentine de Maradona aurait été si alléchante… Dommage, demi-finaliste en 1982 et 1986, « Platoche », qui raccrochera en sélection trois matches plus tard, contre l’Islande le 29 avril 1987, aurait mérité de soulever la Coupe du monde…

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