vendredi 24 janvier 2025

Rétro : Louison Bobet à jamais le premier dans le cyclisme français

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Premier grand champion français de l’après-guerre, Louison Bobet a laissé des souvenirs inoubliables de bravoure et de don de soi dans l’esprit des amoureux du cyclisme. Retour sur l’épopée fantastique de ce coureur élégant et extrêmement populaire.

1947, la France se relève péniblement après des années de guerre. Un garçon conjuguant l’élégance et l’intelligence entame sa carrière et va redonner fierté et sourire au peuple français.

Ce garçon, c’est Louison Bobet. Six ans après le début de sa carrière, il entame un règne de trois ans sur le Tour de France (1953-1954-1955), devenant le premier coursier à remporter l’épreuve trois fois consécutivement.

Il ne s’arrête pas en si bon chemin et s’ouvre d’autres horizons que la Grande Boucle avec un titre mondial en 1954. Sa cote de popularité est alors à son zénith d’autant plus qu’il a déjà également été champion de France en 1950 et 1951 et qu’il a gagné les plus belles Classiques (Milan-San Remo et Tour de Lombardie en 1951, Tour des Flandres en 1955). Il ajoutera Paris-Roubaix à sa collection en 1956 :

« Louison était un coureur volontaire avec de beaux moyens physiques. Son règne a été marqué par sa rivalité avec Jean Robic. Ce dernier l’avait surnommé « Louisette Bonbon » car il disait qu’il pleurait tout le temps.

Mais en course Louison Bobet faisait preuve d’un courage surhumain, il allait au bout de lui-même. Il a connu de grandes désillusions comme la perte du Tour d’Italie en 1957 pour 19 secondes.

Il était l’un des coureurs les plus élégants du peloton. C’était aussi le plus grand perfectionniste que j’ai connu. Il était à la pointe des innovations techniques, des innovations dans les méthodes d’entraînement » se remémore l’ancien journaliste de France Télévisions Jean-Paul Ollivier.

Il perd le tour d’Italie pour… 19 secondes

C’est contraint et à cause d’un accident de voiture qu’il mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison 1961. Mais ce coup du sort n’entame pas sa détermination et il se lance dans la thalassothérapie avec un premier centre à Quiberon en 1964 et passe parallèlement ses diplômes de pilote ; Jean-Paul Ollivier :

« Louison Bobet aimait les gens, il était le plus heureux du monde quand il leur faisait plaisir. Il puisait de la force dans cette popularité, cet amour des gens mais, dans le même temps, il était très anxieux, il était toujours stressé. Il connaissait le succès dans tout ce qu’il entreprenait.

Quand il a été victime de cet accident avec son frère Jean, il a eu plusieurs fractures. Le vélo était fini pour lui, il s’est projeté sur autre chose. Il a voulu devenir numéro 1 dans les affaires, il y est parvenu avec ses centres de Thalasso. Le petit boulanger d’Ile et Vilaine est devenu le PDG d’une chaîne de thalasso, quelle belle ascension. En fait, c’était un garçon brillant, il excellait dans tous les domaines, dans d’autres sports comme le foot, le tennis de table. »

Considéré comme l’un des plus grands coureurs de l’histoire et possédant l’un des palmarès les plus riches, Louison Bobet est décédé d’un cancer à l’âge de 58 ans.

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