mardi 23 avril 2024

Rétro – PSG : Jimmy Algérino et José Cobos, souvenirs d’une autre époque…

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Joueurs du PSG dans les années 90, José Cobos (1993-1996) et Jimmy Algérino (1996-2001) reviennent sur cette période qui a permis à Paris de passer définitivement un cap. 

Que représentait le PSG au moment de votre arrivée ?

José Cobos : On sentait depuis quelques années et notamment l’arrivée de Canal Plus que le club avait pris une autre dimension. Il avait décidé d’aller chercher des joueurs qui s’impliquent vraiment. Paris se rapprochait des sommets. Il y avait tellement de noms : Ginola, Bravo, Guérin, Ricardo, Valdo et même Calderaro, c’était un choix sportif logique pour gagner des titres. Le championnat était relevé. J’avais le choix entre le PSG et le Real Madrid. J’ai choisi Paris car je sentais que c’était le moment. Le club allait grandir. Je ne me suis pas trompé. J’arrive avec Rai et Gravelaine, en 1993.

Jimmy Algérino : J’avais suivi l’épopée européenne du PSG sans pour autant être focalisé sur la capitale. Je ne connaissais pas trop Paris. Je n’avais pas suivi son histoire. J’ai commencé à le faire à Châteauroux en côtoyant Michel Denisot, le Président de l’époque. Quand j’ai appris que j’allais y signer, j’ai le souvenir d’un match entre le PSG et le Milan AC, en 1995, mon regard a été plus attentif.

Algerino / Cobos, le symbole des années 90

Que reste-t-il de vos années sous le maillot parisien ?

J.C. : Je ne garde que du bon. J’ai connu des moments extraordinaires à Strasbourg, Nice ou même l’Espanyol de Barcelone mais j’ai tellement appris de ces grands joueurs au PSG. J’ai connu des personnes incroyables avec Pierre Lescure, Bernard Brochand, Michel Denisot ou Jean-Michel Moutier, le Directeur Sportif de l’époque. Il y avait une véritable ambiance familiale dans ce club. On était soudé. Il n’y avait pas de clan. Une équipe inoubliable. Malgré la pression, on savait garder les pieds sur terre pour aller décrocher de beaux titres.

J.A. : En intégrant chez le vainqueur de la Coupe des Coupes, on prend conscience que c’est un grand club. C’est une nouvelle dimension. Il y avait de grands joueurs et tout était fait pour réussir. 

Quel souvenir en particulier gardez-vous ?

J.C. : Quand on se déplaçait, tous les stades étaient pleins. Nos adversaires voulaient nous battre pour ensuite avoir une chance de jouer au PSG. Tous les matchs étaient spéciaux. Bien évidemment, il y a les matchs contre Marseille. Toujours accrochés. Je me souviens aussi d’un match contre Bastia, avec Luis Fernandez. On nous réserve un accueil chaleureux, avec réveil à l’hôtel vers 3h du matin puis où l’on arrive au stade déjà équipé avec les maillots, les straps et les protège-tibias dans les chaussettes !

J.A. : Le Parc des Princes. Son ambiance était incroyable, intense, impressionnant et unique. Dans les bons comme les mauvais moments. 

Cobos : « On a fêté le titre de 1994 pendant des semaines » 

Si vous deviez mettre en avant une image, quelle serait-elle ?

J.C. : Le titre de 1994. C’était une grande fierté. La Coupe de France ou la Coupe de la Ligue, c’est de l’instantané. Le championnat, c’est un travail de dix mois. A l’époque, il n’y avait que des grands joueurs à Marseille, Nantes ou Monaco. On gagne contre Toulouse, au Parc des Princes. C’était un plaisir unique de rapporter le deuxième titre de l’histoire du club. On l’a fêté pendant des semaines. 

J.A. : Je venais d’arriver en 1996. On affronte 

Monaco, mon club formateur, qui ne m’avait pas retenu. Et sur mon premier ballon, je centre pour Rai qui réalise un retourné acrobatique… qui passe à côté. Cela m’a permis de tout de suite être accepté. Cette bicyclette aurait été le plus beau but de sa carrière. 

Quel joueur vous a le plus marqué durant votre passage ?

J.C. : C’était un groupe. Impossible de dire un nom. Mais si je devais en mettre un en avant, je pense à Youri Djorkaeff que j’ai connu à Strasbourg, on est resté proche toutes ses années, ou encore Daniel Bravo. Mais je pourrais parler de tous les autres. 

J.A. : C’est difficile mais Rai représente tellement. Un grand joueur brésilien, capitaine de sa sélection, frère de Socrates. Il m’avait adopté. On a beaucoup partagé. Mais j’ai gardé beaucoup de liens avec de nombreux joueurs devenus des amis. 

Algérino : « Le PSG est devenu une référence. C’est beau » 

En un mot, quel mot pourrait qualifier votre période parisienne ?

J.C. : Volonté et humilité. Je me suis toujours donné à fond aux entraînements pour gagner ma place dans ce groupe. C’est peut-être pour cela que j’ai connu quelques blessures. 

J.A. : Fierté et frustration. J’ai commencé sans pression au PSG. J’étais fier. Mais, oui, frustré, de ne pas avoir pu gagner un titre avec cette équipe. 

Que pensez-vous de vos héritiers et du PSG aujourd’hui ?

J.C. : On peut être fier de ce qu’ils font. De voir comment le club a grandi. C’est beau de les voir jouer. Je leur souhaite de réussir et de gagner notamment la Ligue des Champions, dès cette année. 
J.A. : Paris est devenu une référence et une marque puissante dans le monde. Le PSG a changé de statut pour devenir un club et une équipe incroyable capable d’attirer les meilleurs joueurs de la planète. C’est beau.

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