Considéré comme l’un des plus grands espoirs du tennis français, Olivier Mutis n’aura finalement jamais confirmé son talent. Il a cependant réussi quelques exploits comme face à Andy Roddick en 2004.
Naturellement doué pour le tennis, Olivier Mutis ne se sera jamais adapté à l’environnement, aux contraintes que demande le sport de haut niveau. Le Français était pourtant désigné par ses adversaires comme le plus doué.
Un an après, il raccroche, à 26 ans
S’il n’a remporté aucun titre ATP, il a, quand même, réalisé quelques exploits qui sont restés dans les mémoires comme cette victoire au 2ème tour de Roland-Garros contre Andy Roddick. Dernier représentant américain, Andy Roddick est numéro 2 mondial et décidé à porter loin dans le tournoi les couleurs américaines.
Depuis quelques semaines, il affiche de nets progrès sur terre battue, il est plus patient, son service est meilleur. D’entrée de jeu, il cherche à déstabiliser le Français avec des trajectoires latérales, il tente aussi de mettre de l’effet dans ses balles, mais Olivier Mutis lit parfaitement son jeu, retourne à la perfection et gardera cette régularité jusqu’à la fin.
Mené 2 sets à 1, le Français ne s’est jamais découragé pour s’imposer en cinq sets (3-6, 6-3, 6-7, 6-3, 6-2). Après avoir éliminé facilement, dans la foulée de l’Américain, Fabrice Santoro, Olivier Mutis atteindra ensuite les 8èmes de finale où il s’inclinera en quatre sets contre l’Argentin Juan Ignacio Chela (4-6, 6-2, 7-6, 6-2).
Cette victoire prestigieuse au 2ème tour contre Andy Roddick et ce parcours jusqu’en 8èmes de finale, son meilleur résultat en Grand Chelem, n’agiront pas comme le déclic espéré, le Français reconnaitra par la suite qu’il avait mal géré l’après Roland-Garros et, un an plus tard, Olivier Mutis arrête définitivement le tennis professionnel. A 26 ans seulement.
