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C’est un coup de théâtre qui sonne la fin de la gouvernance de la LFP. Désormais, « la Premier League » pilotée par la FFF reprend la main sur le même modèle que le foot anglais. L’objectif étant de rationaliser les décisions et d’avoir une institution forte avec deux champs d’actions : l’organisation des compétitions et le développement de la marque Ligue 1.
C’est une nouvelle dimension pour le football français. Sur la base de la Premier League en cogestion avec la Fédération anglaise, la FFF a décidé de ne plus regarder à côté le football professionnel mais d’y prendre sa part. Pour y parvenir, elle profite d’un projet de loi au Sénat défendus par Messieurs Lafon et Savin pour garantir un avenir au football professionnel français et le connecter aux autres compétences de la FFF.
Philippe Diallo en a dévoilé les grandes lignes à travers un modèle qui repose sur deux piliers fondamentaux. Deux notions à prendre en considération pour aboutir à une meilleure organisation et la visibilité nécessaire au développement du football français.
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Une société commerciale avec 3 actionnaires, les contours de la Premier League de la FFF
La FFF conserve et récupère toutes les fonctions régaliennes et de contrôle des compétitions et des finances des clubs. À charge pour la société commerciale de vendre son produit et d’assurer dans un premier temps l’organisation des championnats.
Ainsi, il s’agit pour la société commerciale d’assurer la promotion du championnat à travers un conseil d’administrations nommé parmi les différents présidents de clubs auquel s’ajoute un conseil de surveillance à travers les familles des joueurs, des administratifs, des arbitres et des entraîneurs). Ce conseil de surveillance serait le garant de l’institution.
À lireEnlever son maillot après un but : cette joie irrationnelle qui peut coûter cherSur le plan organisationnel, la société commerciale serait souveraine sur le développement du produit de la Ligue 1, la gestion des droits TV et l’organisation du calendrier. La FFF conserve un droit de regard et de véto sur l’ensemble pour ne pas affaiblir également les autres volets du football professionnel.
L’actionnariat se décompose en 3 acteurs clés :
Le premier, CVC qui disposait de 13% de la société commerciale de la LFP. Le second, la FFF qui garantirait un capital de mise en service et qui pourrait aussi accomplir ses missions avec son droit de véto (organisation des championnats et les montées et descentes qui influencent les autres niveaux du foot français). Enfin, les clubs pour mobiliser des ressources collectives et avoir une solution au départ avec un capital garantie. Libre ensuite à la société commerciale de se doter d’un fond de réserve pour protéger les clubs contre une éventuelle anomalie économique.
La FFF veut un salary cap et un effectif sur-mesure
Pour aller encore plus loin, Philippe Diallo souhaite harmoniser le football professionnel avec les règles de l’UEFA. Comme en Espagne, il veut instaurer des règles d’or à appliquer à tous les clubs en fonction de leur budget.
Concrètement, la masse salariale ne devra pas excéder 70% du chiffre d’affaires des clubs. Une mesure que l’UEFA puis la LIGA ont décidé d’adopter et qui produit des résultats exceptionnels sur la gestion des clubs. C’est comme cela que le Barça ne pouvait également enregistrer certaines recrues ou bien renouveler des contrats.
Par ailleurs, la FFF voudrait mettre en place la règle des effectifs de l’UEFA calqué sur le même modèle. A savoir 25 joueurs sous contrat et une dérogation pour les moins de 21 ans. Un choix stratégique mais nécessaire pour éviter les crashs sportifs et financiers.
À lireCe joueur de la Juventus qui met déjà le feu au mercato d’hiverDeux mesures de grande qualité et déjà mis en place dans certains clubs de Ligue 1, notamment les clubs du ventre mou du championnat. Il faut ajouter à cela un contrôle renforcé des finances des clubs pros.
De nouveaux droits TV présentés fin mai
C’est le dossier qui colle à la bouche de Vincent Labrune comme un bout de scotch capricieux. Désormais, la FFF acte la séparation entre DAZN et la LFP mais veut une nouvelle consultation du marché. Justement, Nicolas De Tavernost travaille en ce sens et le patron de la 3F pousse l’ancien homme fort de M6 à trouver des solutions.
Le calendrier s’accélère puisque dès la fin du mois de mai, plusieurs pistes sont sur la table et elles seront étudiées de concert avec la FFF. Un moyen de diffuser et d’optimiser le projet éditorial des droits TV du foot sur plusieurs années. Surtout, que Philippe Diallo a promis une Ligue 3 pour 2026-2027. Il se pourrait que les 3 ligues aient un seul et même diffuseur à l’avenir.
Mieux encore, la répartition des droits TV conserverait une répartition à deux vitesses. Quoique plus équilibré en la matière pour les petits budgets. Philippe Diallo souhaite resserrer l’intervalle de distribution des droits entre les deux extrêmes du classement. Comme en Premier League où la lanterne rouge touche autant que le premier de Ligue 1.
Enfin, le sujet du piratage est un enjeu crucial pour ramener les abonnés vers le bon format. En ce sens, la FFF pousse les mesures des autorités publiques pour avoir un football français financé par un quatrième acteur, le supporter. De sorte à mettre l’argent dans un cercle vertueux et pour le bon ordre du football tricolore.
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