mardi 10 décembre 2024

Romain Lagarde : « Aix peut rêver de la Ligue des champions »

À lire

Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Seul champion olympique de retour cette saison en Starligue, à 24 ans, Romain Lagarde, l’arrière gauche veut se servir de ses expériences en Allemagne et à Tokyo pour briller dans le club dirigé par Thierry Anti, un entraîneur qu’il a bien connu à Nantes. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Handball magazine.

Pourquoi avoir décidé de revenir en France ?

J’avais envie de me rapprocher de ma famille, de pouvoir habiter avec ma copine. Sportivement, de retrouver beaucoup de temps de jeu aussi. Et de retravailler avec un coach qui me faisait confiance. Vu que je connais très bien Thierry (Anti) que j’ai côtoyé à Nantes, cela a activé ma venue. Je voulais également évoluer dans un club qui continue à jouer la Coupe d’Europe. Toutes les conditions étaient donc réunies.

Qu’avez-vous appris lors de votre passage en Allemagne (à Rhein-Neckar Lowen) ?

Tout n’a pas été facile, mais j’ai appris beaucoup de choses handballistiquement parlant, que ce soit en défense ou en attaque. C’est toujours gratifiant de jouer avec des joueurs du calibre de Andy Schmid. J’ai évolué dans un championnat où il y avait beaucoup de matches (38). Physiquement, c’était dur. Mais cette expérience va m’aider pour la suite.

Qu’est-ce qui différencie le championnat allemand du championnat français ?

En Bundesliga, une équipe de bas de classement peut faire déjouer une du haut de tableau. Chaque match se dispute à couteaux tirés. Cela tape vraiment quand tu joues à l’extérieur. Il y a toujours beaucoup d’ambiance quand les salles sont pleines horsCovid.

Quelles sont les ambitions d’Aix cette saison ?

De continuer à jouer les premiers rôles, les quatre premières places du championnat, et donc de se battre pour l’Europe. On aimerait même lutter pour les trois premières voire accrocher une place en Ligue des Champions. Il faut qu’on continue à accentuer nos efforts. On déplore actuellement malheureusement pas mal de blessés. On doit rester concentrés sur la suite.

« La présence de Thierry Anti m’a conforté dans ma décision de venir »

Etes-vous surpris par le début de saison d’Aix ?

Pas vraiment. A l’entraînement, on travaille bien. Naturellement, les résultats suivent. L’équipe continue d’avancer même avec ses blessés.

Peut-elle aller chercher le PSG ?

On verra bien. Le championnat est très long. Il faut qu’on commette le moins d’erreurs possibles. Si on veut espérer aller chercher le PSG, il faudra forcément être constants sans perdre de points bêtement.

Comment jugez-vous votre début de saison à titre personnel ?

Je suis arrivé dans une nouvelle équipe donc avec quelques changements à intégrer. J’ai eu besoin d’un petit temps d’adaptation. Je me sens plutôt bien. Le système est sensiblement le même que quand j’étais avec Thierry Anti à Nantes. J’ai trouvé assez rapidement mes repères. Mise à part une blessure qui vient de me freiner environ trois semaines, cela se déroule bien.

Romain Lagarde impressionné par Karabatic

Que ce soit en sélection ou en club en Allemagne, vous avez dû apprendre à être patient et attendre votre tour. Est-ce que cela vous a fait mûrir ?

Cela a fait de moi un joueur plus fort. Cela m’a aidé à comprendre davantage de choses. Sur ma personne, sur le jeu, sur la manière de me battre pour gagner ma place. De sorte que je puisse me retrouver davantage sur le terrain que sur le banc.

Vous ne vous imaginez donc pas ne pas faire partie de cette équipe de France pendant l’Euro. La sélection sera au centre des attentions !

On va être vus comme les favoris. On doit continuer à travailler comme on l’a fait pendant tout l’été. Ces efforts consentis nous ont permis de ramener cette médaille (or). Tout le monde va vouloir nous battre. On devra se montrer encore plus attentifs.

Nos principaux adversaires nous les connaissons. Mais il y a aussi des sélections qui progressent énormément. On l’a vu avec une équipe comme l’Egypte qui a démontré ses progrès lors du dernier Mondial et aux JO. Face à cette adversité grandissante et plus nombreuse, à nous d’être encore plus forts.

Avec Nikola Karabatic qui a décidé de continuer en Bleus !

Il m’a toujours impressionné par sa longévité et sa capacité à rester au top. Même après une blessure grave comme les ligaments croisés, il est revenu au sommet en très peu de temps. C’est ce qui fait de lui une légende du handball français et du handball mondial. Je suis à la fois admiratif et ravi qu’il fasse encore partie de cette équipe de France avec moi.

Sport Hand 011

Retrouvez la version longue de cet entretien dans Handball magazine, en vente ici, ou chez votre marchand de journaux

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi