Le calendrier en rugby a toujours posé problème et de multiples questions. Aujourd’hui, avec l’augmentation des blessures, les différents acteurs cherchent des solutions. Faut-il diminuer le nombre de matches avec un changement de formule du Top 14 ?
Au lendemain de la Coupe du monde, la décision de Grégory Alldritt de faire un break de trois mois a fait énormément parler. Usé par des semaines à rallonge de matches et une grosse préparation pour le Mondial, le capitaine rochelais a ressenti le besoin de souffler afin de ne pas mettre son corps en danger et d’éviter des blessures importantes.
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Le rugby ne peut pas copier le foot
Il a discuté avec ses dirigeants pour trouver la meilleure solution. Une initiative saluée par le directeur général de Provale, Mathieu Giudicelli, qui a dû lui-même mettre un terme à sa carrière en 2018 à l’âge de 28 ans seulement après un accident lors d’un match avec Biarritz sur le terrain de Perpignan : « La Rochelle et Grégory Alldritt ont agi en bonne intelligence. C’est une belle initiative qui sera suivie j’espère par d’autres clubs ».
Aujourd’hui, les matches sont de plus en plus intenses, de plus en plus nombreux aussi avec des compétitions qui s’ajoutent à un calendrier déjà démentiel avec des saisons qui s’étendent sur onze mois dans l’année. Les joueurs sont plus rapides, plus lourds et les impacts plus violents :
« Il y a toujours eu beaucoup de matches mais, aujourd’hui, il y en a encore plus, avec une grande intensité, avec des temps de jeu effectif toujours plus importants. On ne peut pas rester dans cette situation, les cadences sont de plus en plus élevées, le temps de jeu des joueurs aussi donc ils sont forcément plus exposés aux blessures. Aujourd’hui, les joueurs ne peuvent se reposer que quand la blessure arrive malheureusement. Il faut l’anticiper en se reposant afin qu’il n’y ait pas de blessure » ajoute Mathieu Giudicelli.
« Aujourd’hui, les joueurs ne peuvent se reposer que quand la blessure arrive malheureusement »
Pour tenter de prévenir les blessures, Provale par la voie de son directeur général propose des aménagements dans l’emploi du temps des joueurs avec notamment une mesure qui consisterait à ne pas utiliser les joueurs plus de six matches consécutivement. Mathieu Giudicelli n’est, en revanche, pas partisan d’un changement de formule du championnat : « Le Top 14 est un produit qui fonctionne parfaitement. On ne peut pas changer ce format car le but est d’avoir un championnat toujours fort. » En attendant, si aucune décision n’est prise, il risque d’y avoir encore de la casse…