jeudi 18 avril 2024

Saint-Etienne – Angers : Puel sur la ville

Saint-Etienne - Angers (21h)

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En près de 1000 matchs sur un banc (sept clubs), Claude Puel n’a jamais été aussi proche d’être remercié, pour la deuxième fois de suite, après son échec à Leicester. Tout Saint-Etienne attend le match de ce soir avec angoisse.

Il y a deux ans et seize jours, Claude Puel entrait par la grande porte dans le cœur des Stéphanois. Deux jours après sa prise de fonction (à la place de Ghislain Printant), le Castrais remportait le derby (1-0, but de Beric).

La cohabitation avec son septième club en tant qu’entraîneur, commençait de la plus belle des manières. Surtout que derrière, les Verts enchainaient en prenant onze points en cinq matchs. Un « effet Puel » qui s’arrêtera vite. Avant la trêve, Saint-Etienne replonge et ne s’en remettra jamais. Quand la saison s’arrête après la 28ème journée en raison de la pandémie du Coronavirus, les Verts sont 17èmes, seulement trois petits points devant le barragiste, Nîmes.

Les Verts, miraculés du Covid

Considéré comme un miraculé du Covid (Saint-Etienne ne prend que cinq points lors des huit matchs joués en 2020), Claude Puel ramène l’espoir dans les travées de Geoffroy Guichard en débutant la saison 2020/2021 sur les chapeaux de roue. Dans la foulée de leur finale de Coupe de France, Trois victoires de suite (dont une au Stade Vélodrome) précèdent malheureusement sept défaites de rang, avec entre les deux un math nul à Nantes. 

Ces onze premières rencontres de la saison dernières résument parfaitement le passage de Claude Puel sur le banc ce Saint-Etienne. Cette fois, les Verts terminent onzième, avec une avance confortable (6 points) sur le barragiste, Nantes.

Mais les frustrations sont là et bien installées. La politique du « jeunisme » instaurée par l’ancien joueur de l’AS Monaco fait des dégâts, symbolisés par la mise à l’écart de Stéphane Ruffier.

Le duo Romeyer – Caïazzo aux abonnés absents

Claude Puela désormais tous les pouvoirs. Par sa fonction de manager général, mais aussi par l’absence préjudiciable, et les désaccords dans les décisions importantes, du duo Romeyer-Caïazzo. « Ce système schizophrénique arrive à bout de souffle et a besoin de réoxygénation pour passer à autre chose », estime le journaliste Bernard Lions, qui suit les Verts pour l’Equipe depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui, c’est toute l’équipe qui est à bout de souffle, courant deséspéremment après un premier succès cette saison. Tout en ayant de gros doutes sur l’homme qui est capable de la sortir de l’ornière. « Claude Puel a des idées, un fort caractère, mais il ne peut pas tout faire », expliquait Frédéric Piquionne ici-même avant le derby. Pour l’ancien Stéphanois, aujourd’hui consultant pour RMC, le projet de Claude Puel n’était pas viable. « Il a voulu faire son équipe autour des joueurs qui ont gagné la Gambardella, avant de se rendre compte que ce n’était pas viable. Pourtant, à Saint-Etienne, il y a de très bons jeunes. Mais il faut les entourer, les encadrer avec des joueurs d’expérience », estime Piquionne.

Les paradoxes des Verts

Pouvait-il en être autrement ? Saint-Etienne paye aussi ses paradoxes. Si l’ASSE est un des clubs les moins endettés de Ligue 1, il le paye avec une politique économique très sévère.

Résultat : en dehors du prêt payant de Ramirez (300 000 euros), les Verts ont été absents du mercato cet été, comme l’hiver dernier ou même l’été précédent. Pendant ce temps là, Fofana, Saliba ou encore Béric sont partis, sans jamais avoir été remplacés. Sans compter les joueurs poussés vers la sortie, comme Perrin, Monnet-Paquet et surtout Debuchy.

Mettre tous les torts sur Puel est toutefois excessif. Au moment de diriger son 936ème match sur un banc, l’entraîneur des Verts n’a perdu son poste qu’une seule fois en cours de saison, en sept clubs. C’était en février 2019 à Leicester.  Mais depuis son passage à Southampton (saison 2016/2017), ses résultats sont en chute libre. 37,7% de victoires, puis 34,3% à Leicester et pour l’instant 30,8% avec les Verts.

Depuis le 4 octobre et son arrivée dans le Forez, Claude Puel a dirigé les Verts à 78 reprises, pour seulement 24 victoires, et surtout, 35 défaites. En 2021 les Verts de Puel n’ont gagné que huit fois en vingt-neuf matchs. Et surtout, il ont perdu quatorze fois, soit quasiment un match sur deux.

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