Alors que le club est en grande difficulté sportivement, Claude Puel est le seul maitre à bord. Une situation qui pourrait mettre les Verts encore un peu plus en danger.
Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Oui : Claude Puel. Alors que Bernard Caïazzo passe désormais la plus part de son temps aux Emirats-Arabes Unis, que Rolland Romeyer (76 ans, se remet doucement du Covid) et que Jean-Luc Buisine n’est pas trop en odeur de Sainteté (sans jeu de mot), il reste un et unique patron au club : Claude Puel.
Claude Puel prend seul des décisions aux lourdes conséquences pour l’ASSE
Depuis la saison dernière, l’entraîneur des Verts est en roue libre. Il a décidé de la politique sportive (même si celle-ci est influencée par les finances du club), décidé du recrutement (on se souvient de son véto pour le transfert de M’Baye Niang) et décide (ce qui semble plus logique) du sort de chacun des joueurs. Ainsi Boudebouz par exemple, est écarté, tout comme le jeune Rivera.
Plus seul que jamais l’entraîneur des Verts agit sans filets, et sans personne pour lui apporter un autre point de vue.
Comme lorsqu’il explique à Robert Béric qu’il ne compte pas sur lui car il n’apprécie pas son profil et qu’il souhaite faire son équipe autour de Charles Abi (aujourd’hui prêté à Valenciennes)…
Le club va être vendu, mais sera-t-il trop tard ?
Si certains clubs, à l’image du PSG la saison dernière, subissent les relations difficiles et les avis parfois contradictoires entre l’entraîneur et sa direction (représentée le plus souvent pas un directeur sportif), ce n’est pas le cas à Saint-Etienne où Puel est en roue libre.
Le meilleur exemple est l’éviction de Stéphane Ruffier la saison dernière, ou encore la non prolongation de Perrin, Monnet-Paquet ou Debuchy cet été.
Face au danger qui menace les Verts depuis plusieurs mois maintenant (en fait quasiment depuis l’arrivée de Claude Puel), des avis contradictoires, des conseils (suivis…), des débats et des décisions parfois plus mesurées, ne seraient-ils pas plus judicieux ? Les supporters sont de plus en plus nombreux à se poser la question.
Certes, la vente du club de plus en plus proche va rebattre les cartes – peut-être même en cours de saison – mais ne sera-t-il pas trop tard ?
En attendant, c’est avec l’obligation de remporter une première victoire cette saison (seuls quatre clubs n’ont pas encore gagner : Metz, Brest, Saint-Etienne et Bordeaux), au risque de s’engluer dans la zone rouge, avant la venue de Lyon à Geoffroy-Guichard début octobre (9ème journée).