mardi 16 avril 2024

Saint-Etienne ou Bordeaux : le bon moment pour acheter selon l’Observatoire du Sport Business

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Pascal Auchet
Pascal Auchet
Journaliste

Quelles sont les chances de Saint-Etienne et Bordeaux de trouver des repreneurs ? Alors que ces deux historiques de Ligue 1 sont en quête d’un nouveau propriétaire, Vincent Chaudel, co-fondateur de l’observatoire du sport business revient sur le contexte qui entoure les rachats des deux clubs.

« Le monde du sport a évolué au cours des dernières années. Il y a 20 ans, en cas de mauvaise année, l’actionnaire risquait de perdre 100 000, 150 000 euros… Aujourd’hui, c’est des millions de perte », analyse ce spécialiste du sport business. « Le potentiel d’un acheteur ne se juge pas sur sa capacité à racheter le club, mais dans sa capacité à faire des chèques en cas de coup dur ».

Une donnée qui explique pourquoi des entrepreneurs locaux ne se sont pas encore manifestés officiellement pour présenter un projet de reprise très risqué. « Le plus important, ce n’est pas ce que ça coûte, mais ce que ça risque de vous coûter », insiste l’économiste du sport.

La Ligue 1 est affaiblie mais Saint-Etienne et Bordeaux ont un fort potentiel

Il faut donc des investisseurs solides, capables de remettre au pot chaque saison si besoin, mais aussi un marché à la baisse. « King Street a acheté les Girondins 100 millions d’euros parce qu’ils ont été aveuglés par le « mirage » MEDIAPRO. Ils pensaient gagner de l’argent en valorisant rapidement le club… Aujourd’hui la situation est différente. C’est le meilleur moment pour acheter des clubs parce que la Ligue 1 est faible. Pas de droits télé, pas de spectateurs, peu de perspectives sur le marché des transferts… C’est le moment pour les investisseurs d’acheter au prix le plus bas possible, en misant sur la signature de droits télé conséquents, le retour des spectateurs dans les stades et un marché des transferts à la relance… ».

Pour Vincent Chaudel, c’est donc le moment d’acheter Saint-Etienne ou Bordeaux, « deux clubs à fort potentiel», mais à condition de les acheter à prix bas. Dans le but de les revendre dans cinq ans après les avoir valorisés ?

Valoriser un club, c’est d’abord accepter de ne pas gagner d’argent, mais aussi s’appuyer sur une gestion rigoureuse « Quand tout va bien, vous n’avez pas intérêt à générer de bénéfices mais plutôt à réinvestir dans les transferts, pour ne pas payer d’impôts et valoriser le club », résume le spécialiste. Un choix qui peut aussi couter cher…

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