mercredi 24 avril 2024

Saint-Raphaël : une fin de cycle en fanfare ?

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Nouvel entraîneur, nouveau gardien, le Saint-Raphaël Var Handball va faire sa mue la saison prochaine alors que le club occupe le haut du classement cette saison. Explications.

Après huit matches de Starligue, Saint-Raphaël occupait une place dans le quartet de tête du championnat. L’équipe varoise peut-elle garder un rang aussi haut jusqu’au bout ? L’arrière droit Adrien Dipanda ne s’emballe pas :

« Une saison est longue. On est à peine au tiers. Il reste encore tellement de grosses écuries à rencontrer. Il est donc encore beaucoup trop tôt pour faire un premier point et imaginer une fin de saison hypothétique. Par contre, ces résultats ne nous surprennent pas.

Gardons néanmoins à l’esprit que l’objectif majeur du club est une qualification en Coupe d’Europe l’an prochain. Il faut donc terminer dans les cinq premiers. Nos résultats nos deux dernières saisons m’ont davantage étonné (8ème). Aujourd’hui qu’on soit capable de rivaliser sur un match avec des Montpellier (29-29, 1ère j.), on le savait, mais le plus dur c’est d’être régulier et de perdre le moins de points possible à domicile ».

La belle embellie actuelle peut s’expliquer de différentes manières. L’effectif du Saint-Raphaël Var Handball n’a ainsi pas du tout été chamboulé durant l’intersaison puisqu’aucun joueur n’est arrivé !

« L’équipe avait 15 joueurs sous contrat, rappelle le n°32 du SRVHB. Le club n’avait donc pas la possibilité d’empiler les contrats pro. Les seuls arrivants sont issus du centre de formation et sont passés pro comme Drevy Paschal et Timmy Petit. Par contre, en fin de saison, il y aura huit joueurs en fin de contrat. On pourrait enregistrer quelques changements à commencer par le staff technique ».

A Saint-Raphaël, on prépare déjà l’avenir. La prochaine arrivée de Vincent Gérard, portier de l’équipe de France et du PSG, à compter de la saison 2022/2023, est déjà actée jusqu’en 2025 :

« Saint-Raphaël a cette volonté de rejouer les premiers rôles en championnat. On bat un top 3 chaque année. Mais cela fait trois saisons qu’on navigue en milieu de classement. L’arrivée prochaine de Vincent Gérard traduit cette intention d’attirer de grands joueurs pour construire une équipe compétitive dans la perspective de la Coupe d’Europe ».

Avec en prime un renouvellement de staff, Rares Fortuneanu ayant décidé de ne pas renouveler son bail au-delà de 2022 avec le club varois où il était arrivé comme joueur en 2004. Saint-Raphaël a choisi Benjamin Braux, l’actuel coach de Nancy pour lui succéder.

« Je n’ai pas échangé avec Benjamin Braux, révèle le champion du monde 2017. Mais il connaît très bien le championnat français. Il a entraîné Massy, le Tremblay et maintenant Nancy. Il est aussi animé par cette envie de manager une équipe de haut de tableau. Les dirigeants en ont conscience et l’ont désigné pour réussir cette mission ».

L’arrivée de Vincent Gérard, le signe d’une grande ambition

Le club varois, vice-champion de France en 2016, prépare sa mue et veut retrouver son lustre d’antan. Certains changements s’imposaient :

« SaintRaphaël est un club en pleine restructuration. On a changé de président (Emmanuel Murzereau). Il a amené une autre vision. Il veut reconstruire le club de manière différente. Après, on n’a pas les moyens du H ou du top 3.

L’ambition du club n’est pas de jouer top 2, top 3 ou de disputer la Ligue des Champions, mais de s’ancrer dans le top 5 français, d’afficher sa marque en EHF et donc de rayonner un peu sur la scène européenne afin d’aller chercher un Final Four. Cela signifie à terme aller chercher un premier grand titre qui manque au club depuis tant d’années ».

Et le capitaine de terminer sur cette note optimiste quand il évoque le club dont il porte les couleurs depuis près de dix ans :

« Nîmes est un concurrent direct de Saint-Raphaël comme Chambéry et Aix. Ils ont les mêmes objectifs que nous. Ils sont différents de ceux de Nantes, Montpellier et Paris.

Saint-Raphaël fait partie de cette deuxième classe d’équipes qui veut jouer un rôle important en France et intégrer les joutes européennes dans le but de briller sur le plan international. Et en conséquence d’attirer dans la foulée les joueurs internationaux qui veulent et ont besoin de jouer la Coupe d’Europe pour faire partie d’équipes nationales ».

Le message est passé. Une page importante vient tout récemment de se tourner à Saint-Raphaël avec le départ de Fahrudin Melic. Arrivé en France en 2013, l’international monténégrin après avoir porté les couleurs du PSG (2013-2016), de Chambéry (2016-2020), et de Saint-Raphaël depuis l’été 2020, a décidé de rompre son contrat afin de se rapprocher de sa famille au Monténégro en signant à Nexe en Croatie.

Certains y verront un nouvel indice d’une fin de cycle. Mais à Saint-Raphaël c’est pour mieux chercher à s’approcher des sommets avec de nouvelles forces vives !

Sport Hand 011

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