samedi 14 septembre 2024

Saran retrouve la Starligue après sa saison magnifique

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Premier de la phase régulière de Proligue, vainqueur 36-31 de Nancy en finale, Saran a validé sa montée. Une bonne nouvelle pour son président Bruno Bordier qui souhaite voir s’installer les Spectors au plus haut niveau.

Cela doit faire du bien de retrouver la Starligue la saison prochaine ?

(Sourire) On avait affiché cette ambition l’an passé déjà, mais on a connu une saison tronquée. Il a fallu l’accepter. On est reparti cette année avec la même envie et la même ambition. Quand on a connu la Starligue une fois, on a forcément envie de la retrouver.

Mais ce n’est pas évident. On reste un club atypique. Quand on est arrivé en première division il y a cinq ans c’était un peu inespéré. C’était une bande de fous qui avait réussi trois montées successives. Le club n’était pas préparé.

On y a goûté deux ans, mais on avait envie de se construire et de se préparer pour y retourner. On a avancé et on a structuré le club. Nous avons mis à profit ces trois années en Proligue. On avait affiché ouvertement que la montée était notre objectif. On l’a réalisé et on est ravi. Maintenant, on veut s’inscrire dans la durée et se maintenir pour  continuer à évoluer.

« On est un club atypique »

En plus en validant la montée grâce à la 1ère place de la phase régulière…

C’est vrai que cette année a été une année compliquée. Pour tous les clubs. Je tiens d’ailleurs à féliciter les joueurs. Surtout que souvent je peste contre eux, en pensant qu’ils sont professionnels et dans leur monde. Pourtant, cette année, ils méritent un coup de chapeau. C’était terrible de jouer à huis clos.

Le sport, ce n’est pas ça. C’est un échange avec les supporteurs, les sponsors et tout ce qui entoure le club. Ils ont fait preuve d’un vrai professionnalisme. On se doit de le saluer. Même nos adversaires. On a eu des matches avec de l’opposition et de l’intensité. Chacun a eu son lot de Covid dans son club. Il a fallu le gérer, mais c’était pour tout le monde pareil.

La Proligue est-elle de plus en plus forte selon vous ?

C’est pour cela qu’il faut savoir s’armer de patience pour construire un club pérenne. La saison prochaine, on visera le maintien. Si on peut même atteindre le milieu de tableau, ce serait bien. On est toujours en cours de développement. Il y a beaucoup de jeunes. On a recruté des joueurs expérimentés.

On a récupéré l’entraîneur de Massy Jérémy Roussel, qui s’occupera de la formation chez nous. Il va venir en appui de notre entraîneur, Fabien Courtial, sur la partie technique et sportive.

On a fait un recrutement assez jeune. On est sur deux ou trois joueurs expérimentés pour les encadrer. Nous avons une équipe cohérente. Le budget reste le nerf de la guerre quand vous montez. Il faut éviter de faire le yo-yo. On ne peut qu’y perdre des plumes. On veut s’inscrire sur un milieu de tableau en Starligue. Nous avons la volonté et la détermination de prouver.

Saran, un club sain financièrement selon Bordier

Souhaitez-vous vous appuyer sur les premières années en Starligue pour réussir ?

On est un club sain financièrement. Nous avons avancé par étapes. On a su bien s’entourer avec des entrepreneurs d’Orléans qui m’ont accompagné dans ce projet. On a eu des investisseurs qui nous ont rejoints. Je vais donner maintenant l’accès au capital à nos supporteurs, comme des socios. Le handball est le sport le plus titré en sport collectif, mais on n’a pas assez de couverture médiatique.

On se doit de le professionnaliser. Le monde amateur ne suffit pas pour grandir. On a le championnat le plus relevé au monde. Il faut capitaliser là-dessus et se développer. Les clubs sauront se structurer et ne plus dépendre des villes ou des institutions. On doit créer un modèle économique. Ça passera aussi par une plus grande salle. On pourra accueillir bientôt 10 000 personnes face au PSG à l’horizon 2024. On veut que le club soit reconnu comme un modèle en Starligue.

N’est-ce pas regrettable de ne pas pouvoir fêter cette montée avec vos supporteurs ?

C’est frustrant. On espère faire la fête tout de même. C’est important pour nos partenaires et tout le monde de pouvoir se retrouver autour du club. Les gens méritent de se retrouver.

Les Spectors continuent de se développer et de vouloir générer de la sympathie autour de leur projet ambitieux. On sent vraiment une adhésion de la part des gens de la région. C’est pour cela que l’on compte bien encore savourer avec les personnes qui seront derrière nous l’an prochain en Starligue.

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