Vainqueur du dernier tour préliminaire face à l’AS Monaco après prolongation, le Shaktar Donetsk est désormais un vieil habitué d’une phase de groupes dont il n’est plus parvenu à sortir depuis trois ans et qui compte sur un entraîneur italien pour y parvenir, malgré le raté de la première journée (défaite 0-2 face au Sheriff Tiraspol).
Parce que les hivers sont toujours aussi froids en Ukraine, parce que les Brésiliens s’y intégrent toujours avec la même facilité (depuis 2002-2003), lui offrant une identité très technique et joueuse, il n’est jamais simple de maîtriser ce Shaktar Donetsk désormais rompu aux joutes européennes et donc de plus en plus compétitif.
Cette année, l’équipe coachée par le technicien italien De Zerbi ne fait pas exception à la règle. Après Fernandinho (Manchester City), Oscar (Chelsea), Douglas Costa (Bayern et Juventus) ou Willian (Chelsea et Arsenal), d’autres Brésiliens plein de talent frappent à la porte des plus grands clubs européens.
Le Shaktar Donetsk a une sensibilité brésilienne
Certains ont même décidé de prendre la nationalité ukrainienne, à l’instar de Marlos, joueur emblématique du Shaktar qui joue pour la sélection ukrainienne. Le réservoir carioca renouvelé offre cette saison des cadres comme Marcos Antonio ou Vitao, qui s’impose comme le véritable leader de l’organisation défensive.
Mais la plus grosse modification vient du banc de touche où les dirigeants ont réussi l’un des plus gros coups de ce mercato en engageant l’ancien technicien de Sassuolo, Roberto De Zerbi.
Le coach qui prône un jeu de possession, de position et de déplacements s’entend déjà à merveille avec la colonie brésilienne pour proposer un jeu flamboyant. Si la greffe prend, ces Oranges là peuvent aussi devenir mécaniques…
Marlon, Pedrinho, Traoré, des renforts qui pèsent
Les chances de qualification pour cette édition sont envisageables à l’aune de ce qui s’est passé l’an dernier. Car, à l’exception du Shériff Tiraspol (qui a remplacé Mönchengladbach), ce groupe D est le même avec le Real et l’Inter.
Le Shaktar avait réussi l’exploit de remporter sa double confrontation face au Espagnols, avec un plan de jeu convaincant, sans perdre face à l’Inter, terminant 3ème…
Une place qui serait logique cette année mais peut-être décevante eu égard à la baisse de régime des deux favoris et surtout aux nouvelles ambitions d’un groupe renforcé par le défenseur brésilien de Sassuolo, Marlon, par l’attaquant… brésilien de Benfica, Pedrinho, ainsi que par l’une des révélations de la saison passée en Europe, avec l’Ajax, le jeune Lacina Traoré.
L’ensemble est cohérent, porté par la fougue de l’espoir israélien, Salomon, l’expérience d’Alan Patrick, Tete ou Maycon. De quoi offrir de belles perspectives à Roberto De Zerbi qui a déjà balisé sa mission pour faire du Shaktar une équipe qui fait peur. Et pas seulement parce qu’il fait froid…
Thomas Berthelot
Le Shaktar Donetsk attend beaucoup de son nouveau coach De Zerbi. Toutes les infos dans Le Sport
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