LILLE – DORTMUND (18H45)
Après avoir franchi les barrages de la Ligue des Champions en août et terminé parmi les huit premiers de la phase de ligue, le LOSC se trouve à un tournant de son histoire. Face à Dortmund, l’équipe a l’opportunité de se qualifier pour la première fois de son histoire en quart de finale de la Ligue des Champions.
Le club du Nord est souvent sous-estimé, car il peut parfois être irrégulier ou perdre des points contre de petites équipes du championnat. Mais cette équipe, et plus largement ce club, possède une véritable âme de champion. Les exploits réalisés en Ligue des Champions, avec des victoires face au Real Madrid, face à l’Atlético Madrid, à Feyenoord, ou encore le match nul contre la Juventus, témoignent d’une vraie capacité à se sublimer dans les grands matchs.
Souvent mis de côté dans les discussions et projections par rapport à l’OM, l’OL ou Monaco, les Dogues sont les derniers à avoir remporté le championnat devant le PSG, en 2021, symptomatique d’un club qui avance sans se soucier des autres et qui n’a pas peur de gagner. Actuellement cinquième du championnat, la lutte est très serrée. Et même si Lille a connu quelques faux pas, cela peut s’expliquer par l’énergie folle dépensée en Coupe d’Europe, avec notamment cette septième place obtenue lors de la phase de ligue, un véritable exploit que les Lillois souhaitent maintenant perpétuer en huitièmes de finale.
Bruno Génésio, symbole du sous-coté
Face à ce sentiment, l’ancien parisien Thomas Meunier pense que cela vient directement du club et se livre sur ce sujet dans les colonnes de l’Équipe : « J’ai parfois l’impression que le LOSC se sous-estime. Depuis que le Qatar a racheté le PSG, Lille a réussi à devenir champion de France (2021). Sur la période, c’est le meilleur club de France après Paris et je n’ai pas l’impression qu’il soit reconnu pour sa progression. C’est sain, stable, ça ne fait pas de vagues, c’est terre à terre et j’aime ça. Mais à cause de ça, il n’a pas le statut qu’il mérite ».
Un sentiment que caractérise bien l’ancien coach lyonnais, souvent moqué ou résumé par ce surnom mythique « Pep Génésio » en référence à Pep Guardiola. Génésio n’a pas non plus la reconnaissance qu’il mérite, alors que c’est un coach qui a obtenu de superbes résultats, aussi bien à Lyon que maintenant au LOSC. En effet, Génésio est le troisième coach à avoir battu Pep Guardiola (en 2018 avec l’Olympique Lyonnais, victoire 1-2 contre City), Mourinho (victoire 2-1 en qualification cette année contre Fenerbahçe) et Carlo Ancelotti lors de l’exploit face au Real Madrid (1-0 en phase de Ligue)
Une équipe de gros matchs
Symbolisée par leur coach Génésio, Lille est une équipe qui brille lors des grandes rencontres, et c’est une qualité primordiale pour performer au niveau européen. Cette capacité à se mettre au niveau lors des grandes rencontres s’est encore vue au match aller face à Dortmund (1-1) devant le mur jaune. À voir s’ils sauront garder cette force mentale pour le match retour au stade Pierre-Mauroy. On retrouve également cela en Ligue 1. Malgré deux défaites contre l’ogre parisien, les Dogues ont pris de précieux points contre le top 5 de Ligue 1, ce qui pourra compter au moment de faire les comptes à la fin de saison. Hormis le PSG, ils n’ont perdu aucun match contre le top 6 de Ligue 1 et ont notamment battu à une reprise Nice, Monaco et Lyon.
Des joueurs de niveau européen
Mais tous ces exploits ne doivent rien au hasard. Si l’on ne parle pas trop de Lille, c’est parce que c’est une équipe qui avance de son côté sans faire de bruit. Pourtant, son effectif possède de superbes joueurs. D’abord, le gardien Lucas Chevalier, véritable sensation, le jeune Français (23 ans) s’impose déjà comme l’un des meilleurs à son poste et brille dans la réussite de son club. Avec une défense solide, Lille mêle des joueurs d’expérience comme Thomas Meunier ou le capitaine Benjamin André, à une superbe jeunesse symbolisée par Ayyoub Bouaddi (17 ans) ou Ngalayel Mukau (20 ans).
Ce mélange entre fougue et expérience permet à Lille de trouver un équilibre et de briller. Mais que serait cette équipe sans leur buteur, un neuf de top niveau européen : Jonathan David. Déjà troisième meilleur buteur de l’histoire du club à 25 ans, le Canadien a fait trembler les filets 106 fois en 222 matchs avec les Dogues. Il est encore sur une superbe saison, avec 22 buts et 10 passes décisives en 39 matchs, et encore plus important, le Canadien est très fort en Ligue des Champions avec 6 buts et 2 passes décisives en neuf matchs. Un ensemble d’ingrédients qui fait que cette équipe lilloise est très agréable à voir jouer et peut avoir les moyens de briller et d’écrire son histoire ce soir…