BENFICA – OM (21H)
C’est au Stade de la Luz, il y a 34 ans, avec la fameuse « main de Vata », que tout a commencé pour l’OM. Depuis les Phocéens ont beaucoup appris sur la scène européenne et, malgré un passage difficile, ne partent pas perdants.
C’est un des pires souvenirs des Marseillais, mais peut-être aussi un des meilleurs. Le 18 avril 1990, après avoir gagné 2-1 au Stade Vélodrome contre Benfica, l’OM s’incline 0-1 à Lisbonne en encaissant un but de Vata à 5 minutes de la fin. C’est la fameuse « main de Vata » qui prive les Phocéens de leur première finale de Ligue des Champions. Mais cette défaite cruelle, concédée sur une énorme erreur d’arbitrage, aura aussi un bon côté. Elle fera prendre conscience à Bernard Tapie de l’univers impitoyable qui entoure les matchs à ce stade de la compétition.
Bernard Tapie dit les termes
Avec une prise de parole légendaire dans le couloir du Stade la Luz. « On a perdu, parce qu’on n’a pas su faire à Marseille, ce qu’ils ont fait ici », lâchera le boss après le match. « On a perdu parce que Benfica est un bien plus grand clubs et plus anciens clubs que nous ». Surtout, Tapie ajoutera : « Manager un club, le recrutement… je sais faire. Manager l’environnement d’une Coupe d’Europe j’avais pas compris, mais je vous promets que j’ai compris, ça ne se reproduira plus jamais ! ». La saison suivante, l’OM ira en finale (défaite aux tirs au but contre l’Etoile Rouge), avant d’y retourner en 1993, avec la suite que l’on connait.
Attention à Angel Di Maria
34 ans plus tard, l’OM n’a plus grand chose à envier aux Portugais. Si Benfica a deux Coupes d’Europe des clubs champions à son palmarès, la dernière remonte à… 1962. La dernière finale à 1990, grâce à cette fameuse main. Si les deux équipes se sont croisées en huitièmes de finale de la Ligue Europa, lors de la saison 2009/2010, avec une qualification des Portugais (1-1 à l’aller à Lisbonne, 1-2 au retour), cela s’était joué d’un rien. Les hommes de Deschamps avaient craqué sur un but de Kardec à la… 89ème minute.
Le Benfica de cette saison reste redoutable, mais est loin d’être un épouvantail. Fantomatique en phase de groupes de la Ligue des Champions, les coéquipiers de Di Maria ont terminé 3èmes, avec seulement 4 petits points et une seule victoire (en déplacement à Salzburg, qui était venu gagner au Stade de la Luz).
Avant ce double duel, les Marseillais partent avec autant de chances que leurs adversaires, notamment parce que le match retour a lieu au Vélodrome. Il faudra surtout surveiller Rafa Silva, le meilleur buteur de l’équipe (12 buts en 26 matchs), loin derrière Victor Gyokeres et ses 22 buts, et se méfier des éclairs de génie d’Angel Di Maria, 3 buts et 2 passes décisives en huitièmes de finale face aux Rangers.