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Tadej Pogacar : « Repousser ses limites et prendre des risques pour être le meilleur »

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Après une année 2024 exceptionnelle, le leader de la formation UAE Team Emirates-XRG a encore faim de victoires en 2025. A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, en Espagne, et de son passage à Paris pour recevoir le titre de meilleur coureur (Vélo d’Or), Tadej Pogacar a fixé ses prochains objectifs. 

2024 est-elle une année inoubliable à vos yeux ?

Cette année passée a été folle et extraordinaire, mais je suis déjà tourné vers 2025. J’ai hâte de savoir ce qu’elle me réserve. C’est toujours spécial de revenir à Paris. J’espère que ce sera encore le cas prochainement… 

Avec 25 succès en 2024, avez-vous conscience de ce que vous avez réalisé ?

J’ai vécu une année exceptionnelle, la meilleure saison que j’ai connue dans ma carrière. J’ai vécu de grands moments. Ce sera difficile de la refaire. Si je gagne au moins la moitié des victoires de 2024, ce sera déjà une belle saison (sourire). 

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Comment expliquez-vous cette réussite qui a été la vôtre en 2024 ?

Parfois, il est difficile de se l’expliquer. Il y a beaucoup de travail. Parfois, vous faites les choses et tout se passe bien. D’autres fois, non. C’est le cyclisme. J’ai vraiment été heureux et chanceux d’avoir toujours été dans une grande forme, avec de grandes sensations, pour réussir à accomplir tous les objectifs que je m’étais fixés. J’ai été bien du début à la fin de la saison. Ensuite, les pièces du puzzle se sont bien imbriquées pour que je gagne de belles courses et de beaux titres. Maintenant, il est évident que l’idée est de faire la même chose pour préparer au mieux la saison qui va démarrer.

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Est-ce important de redevenir la référence mondiale à travers des victoires et des prix de fin de saison ? 

C’est toujours important et spécial. C’est la récompense de tout le travail accompli pour arriver à un tel niveau. Ça permet également de repenser à ce que l’on a pu faire et à toutes les victoires. C’est sympa de faire des bilans quand le succès est au rendez-vous (sourire).

Pensez-vous faire mieux encore en 2025 ?

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On va essayer !

Connaissez-vous votre programme pour cette saison ?

Je vais démarrer sur l’UAE Tour en février puis enchaîner avec des Classiques en Italie (Strade Bianche, Milan-San Remo) puis en Belgique (E3 Saxo Classic, Gent-Wevelgem, Tour des Flandres), sans oublier les Ardennaises (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-BastogneLiège). Ensuite, il faudra penser à la préparation du Tour de France. C’est mon objectif majeur ainsi que redevenir champion du monde une nouvelle fois. Je sais que je peux faire les deux. Ça me donne une grande motivation à l’idée de le faire. 

« Faire aussi bien qu’en 2024 sera compliqué » 

Milan-San Remo est-il votre premier grand objectif étant l’un des rares Monuments qu’il vous reste à conquérir ?

Je ne peux pas nier que c’est une course que je veux réussir à accrocher à mon palmarès. C’est l’une des raisons qui me pousse à y retourner. Une course importante et le premier objectif de ma saison. C’est un Monument du cyclisme. Je vais être très concentré pour y faire une grande course. 

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Le fait de ne pas mettre Paris-Roubaix, un autre Monument, cette année à votre programme n’est-il pas dommage ?

Je ne pensais pas que ce serait possible d’enchaîner avec Paris-Roubaix. Mais ce n’est pas définitif. Je sais que j’y retournerai dans les prochaines années. J’aime vraiment cette période des Classiques. Même si j’ai connu des chutes et des moments compliqués, ça m’a offert aussi de grandes émotions. Je ne peux pas l’oublier. 

Sur quels grands Tours allez-vous être présent ? 

Je ne sais pas encore vraiment si je vais faire Giro-Tour ou Tour-Vuelta. Même Giro-Vuelta. Mais il est évident que le Tour de France reste la référence et mon objectif principal. J’ai prouvé que c’était plutôt sympa de faire deux grands Tours sur la même année. Si on est en forme bien évidemment. Le plus important reste sa préparation et l’entraînement qui permet d’être au meilleur de sa forme au bon moment pour y briller. 

Est-il possible de vous voir sur les trois grands Tours en 2025 ?

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Je ne pense pas. On a d’autres coureurs qui méritent d’y être. Je vais laisser ma place pour cette année. J’aimerais bien essayer une saison, mais ce n’est pas une priorité de participer aux trois grands Tours la même année. 

« Paris-Roubaix, je n’ai pas fait une croix dessus » 

Le fait d’avoir prolongé votre contrat avec UAE Team Emirates-XRG jusqu’en 2030 vous permet-il de préparer les prochaines échéances sereinement ? 

Quand on signe un contrat, on peut travailler avec une certaine tranquillité. On est focus sur son travail au quotidien et sur les échéances qui arrivent sans se soucier du lendemain. C’est un réel confort. Je me sens bien dans cette équipe. Je n’ai pas à courir après un nouveau contrat. En plus, c’est un long bail. C’est un plus. Je me sens comme à la maison dans cette équipe. J’ai noué de réelles amitiés en plus. Je sais que tout est mis en œuvre pour que je continue de donner la meilleur de moi sur le vélo. 

La vitesse a souvent été le facteur de grosses chutes ces dernières années, comment vivez-vous cela dans le peloton ?

Tout le monde veut aller vite à chaque sortie. Il n’y a pas de sport comme le cyclisme où l’athlète est en première ligne au niveau du risque. La technologie a tellement avancé. Je peux comprendre que certains estiment que l’on prend trop de risques. Mais c’est le prix pour performer à chaque course. On veut être le meilleur et ça passe par repousser ses limites en prenant des risques. 

Quel est votre secret pour réussir à être aussi fort ?

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Ma concentration à l’entraînement et mon abnégation à répéter les efforts. Sans oublier la nutrition et le sommeil. Ça permet d’avoir un rythme régulier et des habitudes pour réussir.

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