vendredi 19 avril 2024

Team Nice Métropole : la nouvelle équipe surprise du peloton

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Les débuts professionnels de la formation niçoise, en Conti, ont été plus difficiles que prévus. Mais pas de quoi remettre en cause l’énorme investissement personnel et les ambitions de son manager, Frédéric Doutre. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Cyclisme Magazine.

Quel bilan faites-vous de cette première saison chez les pros ?

On se doutait que ce serait difficile… et ça l’a été encore davantage en raison du ranking imposé aux équipes du World Tour. Le niveau en Conti a sensiblement augmenté et compliqué encore davantage la tâche d’une équipe néophyte comme la nôtre. Notre petit effectif n’a pas pu répondre aux aléas des courses, aux contraintes imposées par la Covid. Le bilan est mitigé, fait de hauts et de bas, mais on savait que la marche à franchir était très haute même si on n’imaginait pas qu’il serait aussi difficile de faire de bonnes places.

« Se structurer pour être une solide équipe professionnelle dans quatre ou cinq ans »

Ces difficultés sont-elles de nature à remettre en cause vos ambitions pour le futur ?

Non, certainement pas, au contraire, elles nous poussent à tout faire pour bâtir une équipe plus homogène, plus expérimentée. Jusqu’à présent, nous avons privilégié des coureurs régionaux, désormais nous allons chercher des profils différents capables de nous amener une véritable plus-value, pour créer une nouvelle dynamique (le budget va augmenter de 100 000 euros, Ndlr)

Lorsque vous avez décidé de vous lancer en Conti, l’un de vos objectifs était de rapidement participer à Paris-Nice…

Et ce ne sera toujours pas le cas en 2023 ! C’est une question de budget. Pour cette première année, nous avons été très sollicités partout en France, en faisant pas mal d’image, ce qui a satisfait nos partenaires. Désormais, il faut nous structurer davantage, notamment dans le staff, pour envisager, à court terme, de pouvoir postuler sur des courses comme Paris-Nice.

Quels seront vos temps forts en 2023 ?

Nous allons rester dans le même format qu’en 2022 avec la volonté d’être présents et compétitifs dès le début de la saison, notamment au Grand Prix de la Marseillaise (30 janvier) où on se doit d’être meilleurs, plus performants que l’an passé, mais aussi sur toutes les courses régionales, dans le sud. Après avoir manqué Bessèges l’an passé, on y sera en 2023 (1er au 5 février, Tour du Gard), en espérant que le Tour de Provence (10-13 février) soit aussi au rendez-vous, avant le Tour des Alpes Maritimes et du Var (18-20 février)…

Votre recrutement a déjà commencé, avec Le Ny (qui arrive de WB Fybolia Morbihan) et Lino (Bike Aid) notamment…

Jean-Louis Le Ny est depuis deux ans dans le top 5 des meilleurs amateurs français, on peut considérer qu’il est une grosse recrue qui va beaucoup nous apporter dans la finition car il est rapide dans les sprints. Julian Lino, le fils de Pascal, évolue dans un registre de rouleur qui nous fait défaut. Nous avons beaucoup de puncheurs, mais peu de coureurs capables de rouler longtemps. Nous accueillons aussi le Luxembourgeois Larry Valvasori (VC Villefranche Beaujolais) (ainsi qu’Axel Narbonne Zuccarelli (AVC Aix en Provence, Ndlr).

Tout a prouvé

A titre personnel, que représente votre engagement au sein de la team ?

Je suis directeur sportif depuis douze ans, dont onze en amateurs. J’avais vraiment envie de passer le rubicon pour découvrir le milieu professionnel. Nous avons eu l’occasion de le franchir l’an passé, depuis je m’investis à 150% pour pérenniser le pro- jet. Cela passe par énormément d’absence, 165 jours loin de la maison cette saison, avec la volonté de se structurer pour être, dans les quatre-cinq ans, une solide équipe professionnelle à l’instar de Saint-Michel Auber, de B&B, de TotalEnergies, etc.

Avez-vous un exemple inspirant de formation ou de manager français ?

Presque toutes les formations sont parties avec peu de moyens avant de monter en puissance petit à petit et de parvenir à fédérer davantage de partenaires. On est dans cette logique, celle empruntée avant nous par un Jean-René Bernaudeau, un Vincent Lavenu. On s’appuie forcément sur ces exemples de réussite dans la durée.

Quels sont les avantages et les inconvénients de représenter une grande agglo- mération comme Nice ?

Le principal avantage est de pouvoir communiquer sur une ville connue dans le monde entier. L’inconvénient majeur repose sur la place du vélo dans les Alpes-Maritimes, loin d’être le sport de prédilection. A l’ombre de l’OGC Nice, qui marche fort depuis quelques années, il faut se faire une place.

Quels sont les avantages et les inconvénients de représenter une grande agglomération comme Nice ?

Le principal avantage est de pouvoir communiquer sur une ville connue dans le monde entier. L’inconvénient majeur repose sur la place du vélo dans les Alpes-Maritimes, loin d’être le sport de prédilection.

A l’ombre de l’OGC Nice, qui marche fort depuis quelques années, il faut se faire une place. Lino, le fils de Pascal, évolue dans un registre de rouleur qui nous fait défaut. Nous avons beaucoup de puncheurs, mais peu de coureurs capables de rouler longtemps. Nous accueillons aussi le Luxembourgeois Larry Valvasori (VC Villefranche Beaujolais) (ainsi qu’Axel Narbonne Zuccarelli (AVC Aix en Provence, Ndlr).

La présence d’INEOS à l’OGC Nice ne peut-elle pas générer une synergie ?

Pour le moment, je pense qu’ils ont d’autres priorités liées à leur club de football. Nous n’avons encore jamais été en contact avec eux… mais sait-on jamais !

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