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- Des règles adaptées pour un duel équilibré
- Aryna Sabalenka : la domination au féminin
- Nick Kyrgios : un retour fragile et controversé
- Un affrontement verbal avant le match
- Billie Jean King vs Bobby Riggs : l’héritage fondateur
- Un enjeu de visibilité pour le tennis féminin
- Le cas Kyrgios : provocation et controverse
Le 28 décembre prochain, Aryna Sabalenka et Nick Kyrgios se retrouveront sur le court pour un match exhibition à Dubaï, organisé par TLive et l’agence Evolve. Cette confrontation entre la numéro un mondiale et l’ancien finaliste de Wimbledon s’inscrit dans une tradition bien connue du tennis : celle des « batailles des sexes ». L’événement, inédit depuis 2013, entend mêler spectacle, confrontation de styles et enjeux symboliques autour de l’égalité dans le sport.
Des règles adaptées pour un duel équilibré
Comme lors des éditions précédentes, les règles du match seront modifiées pour limiter l’écart physique entre les deux joueurs. Kyrgios ne disposera que d’un seul service et sa zone de jeu sera réduite. Ces aménagements visent à préserver l’intérêt compétitif du match, en tenant compte des différences de gabarit et de puissance entre les circuits masculin et féminin.
Aryna Sabalenka : la domination au féminin
À 27 ans, Aryna Sabalenka domine sans partage le circuit WTA. Numéro un mondiale depuis le début de l’année 2025, elle a remporté quatre titres majeurs cette saison, dont l’US Open, qu’elle a défendu avec succès. Forte de 20 titres en carrière, elle figure désormais parmi les joueuses les plus titrées de sa génération.
Sa préparation pour le match se fera dans un environnement familier : Dubaï est sa ville de résidence, où elle s’entraîne régulièrement. Elle y voit un avantage logistique et psychologique, qu’elle a elle-même souligné publiquement.
Nick Kyrgios : un retour fragile et controversé
À l’opposé, Nick Kyrgios arrive à ce match avec un parcours très différent. L’Australien, actuellement classé 652e mondial, a disputé seulement cinq matchs officiels en 2025, dont un seul remporté. Son année a été marquée par des blessures à répétition, notamment une opération du poignet et une rechute qui l’a contraint à renoncer à Wimbledon.
Son palmarès reste modeste au regard de son potentiel : une finale à Wimbledon en 2022, aucun titre du Grand Chelem, et un meilleur classement en carrière de 13e mondial en 2016. Le match de Dubaï représente une opportunité de revenir sur le devant de la scène, mais soulève aussi des interrogations sur sa condition physique et ses motivations réelles.
Un affrontement verbal avant le match
La confrontation a déjà commencé en dehors des courts. Depuis l’annonce de l’événement, Kyrgios a multiplié les déclarations provocantes. Il a affirmé que Sabalenka n’avait aucune chance, prédit un score de 6-2 en sa faveur et revendiqué une approche inspirée du trash-talk des années 1990 dans la NBA.
À lireMaster 1000 de Shangaï : Valentin Vacherot, un exploit historique en familleSabalenka a rapidement répondu, affirmant qu’elle comptait « lui botter les fesses » et mettant en doute sa forme physique. Elle est même allée jusqu’à suggérer un remplacement par un joueur mieux classé. Ces échanges ont contribué à installer une tension qui dépasse la simple opposition sportive.
Billie Jean King vs Bobby Riggs : l’héritage fondateur
Ce match s’inscrit dans une lignée historique. En 1973, Billie Jean King affrontait Bobby Riggs à Houston dans un duel devenu mythique. Victoire en trois sets pour King, devant près de 90 millions de téléspectateurs à travers le monde. Cet affrontement est resté comme un moment décisif dans la reconnaissance des femmes dans le sport professionnel.
Ce précédent a donné lieu à d’autres éditions, notamment entre Jimmy Connors et Martina Navratilova en 1992, ou encore entre Novak Djokovic et Li Na en 2013. Chaque fois, les règles étaient ajustées pour équilibrer les forces et permettre un affrontement crédible.
Un enjeu de visibilité pour le tennis féminin
Le match de Dubaï relance le débat sur la représentation des femmes dans le sport. Pour certains, cet affrontement peut mettre en lumière la qualité du tennis féminin face à un joueur qui, malgré son classement, reste emblématique. D’autres y voient un risque : celui de réduire le débat sur l’égalité à un affrontement physique, dans un cadre où les conditions sont artificielles.
La question de l’image est centrale. Une victoire de Sabalenka pourrait renforcer la légitimité du tennis féminin. Une défaite, en revanche, pourrait être exploitée à contre-sens, même si le cadre exhibitionnel du match limite sa portée sportive réelle.
Le cas Kyrgios : provocation et controverse
La participation de Nick Kyrgios ne va pas sans susciter des réserves. Connu pour ses provocations sur et en dehors du court, il s’est récemment illustré par des accusations publiques contre Jannik Sinner et par des propos polémiques. Il a également été impliqué dans une affaire judiciaire en 2023, plaidant coupable d’agression sur une ex-compagne.
À lireTennis : et si le prochain français gagnant d’un Grand Chelem était là ?Ces éléments alimentent une controverse éthique autour du choix de l’organisateur, certains estimant qu’il ne devrait pas être mis en vedette dans un événement à portée symbolique.
