samedi 20 avril 2024

Thiago Ponciano : un air de Samba à Créteil

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Arrivé cet été à Créteil, Thiago Ponciano est l’une des curiosités de l’effectif cristolien. A 28 ans, l’international brésilien ne regrette pas son choix et s’éclate à l’US Créteil.

Depuis quelques années, Créteil a pris la bonne habitude de regarder du côté du Brésil pour dénicher de nouveaux talents. Et Alves Thiago Ponciano n’échappe pas à la règle. Recruté l’été dernier, l’international brésilien n’a pas vraiment hésité au moment de s’engager, même s’il ne cache pas avoir pris quelques renseignements avant de confirmer son choix.

« Je ne suivais pas trop le championnat de France. Je n’y connaissais pas grand-chose. Je connaissais surtout l’entraîneur (Fernando Barbeito). Puis j’ai parlé avec certains amis qui avaient joué en France. Ça m’a permis de prendre la bonne décision. »

Conseillé par d’anciens coéquipiers brésiliens, passés par la StarLigue comme César « Bombom » Almeida, aujourd’hui à Nancy, Gustavo Rodrigues (Chambéry) et Felipe Borges (ex-Créteil) ou encore d’ex-coéquipiers de Cuenca, ayant connu Créteil, comme Pablo Marrochi, Thiago Ponciano sentait qu’il était temps pour lui de se tester dans un autre championnat après plusieurs années en Espagne.

Thiago Ponciano a trouvé ses repères en France

« C’est intéressant. La Ligue française est différente. J’aime vraiment cette première saison à Créteil. On a la phase retour pour s’améliorer, mais je suis content de mon choix. J’étais à la recherche d’un championnat plus fort après sept ans en Espagne. J’étais trop habitué à la Liga. J’avais besoin de ce changement. J’ai tout de suite senti la différence. C’est un championnat plus dur, plus physique. J’avais besoin de sortir de ma zone de confort. Et comme dans deux ans, il y a les JO, à Paris, je sais que je devais encore progresser pour faire partie de cette aventure avec le Brésil. Je suis venu pour gran[ dir en France. Le club m’aide beaucoup. »

Formé au Brésil (Campo Mourao, Handebol Maringa, Londrina, São Paulo), Thiago Ponciano a tout de suite trouvé ses repères avec un ballon hand entre les mains, dans un pays où le football est roi. « Ce n’est pas difficile de dévier du football. A l’école, on fait beaucoup de sport. Basket, volley-ball, football, futsal et handball. J’ai choisi le handball car mon frère (Rodrigo Vieira) en faisait aussi. Mais, pour être honnête, je ne pensais pas faire carrière. Ce n’est qu’en 2011, quand j’ai été convoqué avec le Brésil, que j’ai compris que je pouvais me focaliser sur le handball. »

Depuis, il ne le regrette pas. Même s’il a dû quitter son pays à 21 ans pour confirmer tout son potentiel à l’étranger et notamment en Espagne. « Le projet de Cuenca était intéressant. Au départ, c’était un club qui luttait pour ne pas descendre puis, à la fin, on jouait les places européennes. J’avais toujours des propositions pour partir, mais Cuenca me retenait chaque année. »

« Sortir de ma zone de confort »

Et après sept saisons, c’est Créteil qui en profite aujourd’hui. Le natif de Foz de Iguaçu ne manque pas d’ambition. « J’ai encore beaucoup de rêves. J’espère encore grandir et connaître les prochains JO. On travaille beaucoup pour cela. Le Brésil doit y être. Je n’avais jamais pensé un jour être en sélection nationale. Ce n’est qu’une fois dedans que j’ai eu envie de connaître plus. J’ai joué les Jeux de Tokyo. C’était exceptionnel. Mais jouer la Coupe d’Europe avec Cuenca, c’était aussi une émotion forte. »

Et à Créteil, il retrouve les mêmes sensations et malgré quelques craintes au départ, le Brésilien confirme qu’il se sent de mieux en mieux avec les Béliers.

« C’était difficile. C’était un autre pays. Un championnat plus difficile. Chaque match est une folie, surtout à l’extérieur. Toutes les équipes sont fortes. Même le PSG a eu du mal à gagner. C’est un championnat très compétitif. La langue aussi. Au début, je ne pensais pas m’adapter rapidement mais, finalement, au bout de quelques mois, je suis très bien. Je sens que j’ai déjà grandi. Je dois encore beaucoup travailler. Je suis confiant pour la suite de cette saison. Je sais que l’on a beaucoup à donner sur le terrain. Moi le premier ! »

Sous contrat jusqu’en 2024, l’arrière gauche brésilien veut d’abord réussir le maintien avec son club avant de se projeter. Il sera temps alors pour Thiago Ponciano de prouver qu’à Créteil le handball sait également se jouer sur un air de samba.

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