Nouveau coach du FC Martigues, de retour en Ligue 2 après 22 ans d’absence, Thierry Laurey entend bien prouver qu’il n’a rien perdu de sa grinta après une année sans entraîner après deux saisons au Paris FC et espère permettre aux Sudistes de se maintenir.
Comment vous êtes-vous adapté à votre nouveau club et à votre nouvelle ville ?
C’est très agréable de vivre ici. Je me suis surtout concentré cet été sur le recrutement et l’organisation du club. Il y a des hommes à manager, que ce soit au niveau de l’effectif que du staff.
Après 22 ans d’absence, le FC Martigues retrouve la Ligue 2 en jouant ses matches à domicile au stade Vélodrome (il a joué à l’OM entre 1986/1987, Ndlr)…
Le plus important est que le FC Martigues soit de retour en Ligue 2, c’est un nouveau pas de franchi, et de belle manière. C’est primordial à mes yeux. Jouer au Vélodrome, c’est flatteur, mais ce n’est malheureusement pas un stade à notre grandeur.
Il est énorme, j’espère que les joueurs vont se sublimer. Il est évident pour moi qu’on aurait préféré jouer à Turcan. Tout a été fait du côté des Marseillais pour nous accueillir dans de bonnes conditions, mais il ne faut pas croire que tout va se faire tout seul car on joue au Vélodrome.
On espère que les supporteurs martégaux seront derrière nous pour qu’il y ait une vie autour de nos matches. Il faut leur donner envie de nous suivre en s’investissant et en pratiquant un bon football.
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« On aurait préféré jouer à Turcan qu’au Vélodrome »
Lors de la première au Vélodrome, votre équipe a paru un peu timorée devant Lorient (0-1) ?
La pelouse n’est pas plus grande qu’ailleurs, mais tout ce qu’il y a autour le rend énorme. Ce qui m’a rassuré sur ce premier match, c’est que nous avons été cohérents du début à la fin de la rencontre. On aurait aimé un stade à dimension plus martégale, mais c’est ainsi et on va s’adapter. La saison passée, Concarneau a joué dans trois enceintes différentes et jamais sur la sienne. Cela reste un régal de jouer dans un tel écrin, sur une telle pelouse.
Que pouvez-vous viser alors que vous possédez l’un des plus petits budgets de Ligue 2 ?
Avec notre budget (7 M€, Ndlr) et nos moyens, et le fait qu’on arrive de National, il est évident que tout est réuni pour que les suiveurs du football français pensent que Martigues va faire un aller-retour. Mais on s’aperçoit qu’il y a des surprises dans le football. La saison passée, Concarneau a réussi une très bonne première partie avant de coincer sur la fin.
C’est l’exemple qu’on doit suivre, sans craquer dans la dernière ligne droite. D’autres équipes ont réussi par le passé à se maintenir en montant de National en Ligue 2. La différence est beaucoup moins prononcée entre le National et la Ligue 2 qu’entre la Ligue 2 et la Ligue 1. A nous d’être suffisamment intelligents, habiles, solidaires et talentueux pour figurer parmi les 15 premiers de la Ligue 2.
Martigues a des actionnaires solides
Martigues est désormais sous pavillon américain avec l’arrivée de la compagnie EU Futbol LLC, quels sont les moyens mis à votre disposition ?
On a des actionnaires qui nous poussent, mais on ne peut pas sans cesse leur demander d’augmenter leur participation au recrutement ou aux infrastructures. Le problème est qu’il y a longtemps que Martigues était en Ligue 1 ou en Ligue 2 et les infrastructures n’ont pas beaucoup évolué depuis… On part de loin.
Aujourd’hui, on demande beaucoup de choses. Avec la ville de Martigues, des investissements ont déjà été faits sur des équipements. Concernant les joueurs, certains qui ne nous calculaient pas ont commencé à réfléchir en se rendant compte qu’il n’y avait plus que 18 équipes en L1 et 18 équipes en L2, soit 100 joueurs en moins dans les deux premières divisions.
Les conditions financières ne sont pas exorbitantes chez nous, il faut avoir un peu de recul et remettre les choses dans leur contexte. On fait les choses à notre niveau. On ne va pas monter au rideau ou se mettre en danger pour de jeunes joueurs. La bannière étoilée à Martigues laisse penser qu’il y a beaucoup d’argent à Martigues, mais ce n’est pas le cas. On fait les choses correctement et on essaie de ne pas gaspiller l’argent qu’on nous donne.
Clairement, quels sont vos objectifs ?
Je vais le préciser afin que ce soit clair et qu’on ne nous prenne pas pour des rêveurs : ce qu’on veut, c’est finir dans les 15 premiers ! On ne vise pas la montée en Ligue 1, contrairement à Lorient ou à d’autres équipes. Si on est 15ème avec trois équipes derrière nous à la fin de la saison, cela nous conviendra très bien.