Lanterne rouge du Tour de France, le Belge Tim Declercq de la Deceuninck-Quick Step revient sur son rôle de travailleur de l’ombre pour Alaphilippe, Cavendish ou encore Asgreen.
Comment allez-vous après ce Tour ?
Je vais bien. J’étais sur la continuité de ma saison avec l’équipe. Même si j’avais connu un problème de genou après le Tour des Flandres, j’ai pu enchaîner. Je me suis préparé comme il fallait pour répondre et être prêt sur le Tour. Forcément maintenant un peu fatigué mais heureux du travail accompli pour l’équipe.
Surtout que vous n’avez pas manqué de travail pour vos leaders…
(Il sourit) Je sais ce que je dois faire pour l’équipe. J’aime le faire et je suis heureux de mon rôle dans l’équipe. Je devais au départ travailler pour Sam (Bennett), finalement, on a pu le faire pour Mark (Cavendish) mais aussi pour Julian, dès la 1ère étape. C’était important d’être fort dès le premier jour. Dans l’équipe, on sait pourquoi on se dépasse au quotidien.
« Je sais faire gagner mes coéquipiers »
Comment expliquez-vous le plaisir que vous avez de rouler toute la journée devant pour vos leaders ?
Je sais que ce n’est pas le rôle le plus mis en avant dans le vélo, mais je suis heureux de le faire. Je sais pourquoi je suis dans l’équipe. Mes partenaires savent être reconnaissant de tous les efforts que je fais sur chaque course et chaque étape. Je pense être dans l’équipe idéale. Chez Deceuninck-Quick Step, on me fait énormément confiance. C’est appréciable.
C’est normal d’être encore plus au charbon sur la plus grande course du monde et le Tour de France. J’ai forcément eu des coups de moins bien, mais je sais serrer les dents pour faire ce que l’équipe me demande. Et, une fois que je vois mes coéquipiers lever les bras, je sais que je n’ai pas fait autant d’efforts pour rien. C’est un réel plaisir de voir tout le travail accompli par l’équipe pour obtenir de grands résultats.
Tim Declercq heureux pour Alaphilippe et Cavendish
Comment avez-vous vécu la première semaine du Tour ?
J’étais toujours à fond (Il rigole). Je savais au départ que jusqu’au premier contre-la-montre j’allais devoir rouler à bloc. Ce n’était pas facile tous les jours, mais je suis heureux du niveau affiché. Même en montagne. Ça n’a pas été simple tous les jours, il a fallu s’accrocher et protéger Mark. Mais on n’a rien lâché et la récompense a été présente au final. Les premières étapes ont permis de débloquer beaucoup de choses pour la suite de la course.
Pensez-vous que l’édition 2021 a été plus difficile à gérer ?
C’était une course difficile. Il n’y a pas de Tour de France facile. Il n’y a pas eu vraiment d’étapes de transition ou de moyenne montagne. L’objectif était surtout d’aider l’équipe comme je l’ai fait.
Quel serait le Tour de vos rêves ?
(Il sourit) Ce serait de voir mon sprinteur avec le maillot vert et Julian (Alaphilippe) avec le maillot jaune. Cela a été le cas cette année avec, dès le premier jour, Julian avec sa victoire avec le maillot de champion du monde et le jaune dès le premier soir. Et puis voir Mark en vert après autant d’années, c’est magnifique.
Je sais que ce serait difficile personnellement de rêver de gagner, mais aider mes coéquipiers, ça je sais faire. Je ne pense pas être dans une échappée mais, à l’avenir, on ne sait jamais. Ce serait sympa de le faire. Mais ce n’est pas mon objectif principal. Même si je sais que l’équipe me laisserait le faire.
Aimez-vous courir en France malgré cette place de lanterne rouge ?
(Rires) J’aime toujours les routes de France. Mais j’aime surtout rouler devant le peloton avec mes coéquipiers derrière. C’est ma place préférée. Surtout si la victoire est au bout !