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Le meilleur buteur de StarLigue, Tom Pelayo a décidé, à 28 ans, de rejoindre le club roumain de Bucarest la saison prochaine après 10 ans à Dunkerque.
Dans le top 6 de StarLigue à mi-saison, Dunkerque est-il à sa place ?
Notre place actuelle est au-dessus de notre budget (9ème budget, Ndlr). Mais en fonction de notre niveau de jeu, on est à notre place malgré de petites erreurs nous ayant coûté des points. On est conscients qu’on joue bien, mais on sait aussi qu’en perdant un match on peut vite se retrouver 10èmes. On va essayer d’être encore plus performants pour effectuer une bonne deuxième partie de saison.
Comment y parvenir ?
Ça nous a coûté très cher les années précédentes, on doit absolument mettre certaines équipes derrière nous. Cela nous garantira déjà un minimum. Ensuite, il y a des matchs à domicile accrochés qu’on doit gagner à tout prix. Face à des équipes qui sont dans la course à l’Europe, à domicile on doit être vraiment implacables.
À lireMaxime Gilbert (Toulouse) passe ses partenaires au crible : « Il est toujours à la limite… »Finir meilleur buteur de StarLigue, estce un objectif ?
Pas forcément. L’an dernier, j’avais fini 2ème et j’étais très content de ma saison. Je ne m’y attendais pas. Maintenant que je suis en tête du classement, si on continue de bien jouer, et que je peux finir premier de ce classement, je ne me gênerai pas ! Cependant, ce n’est pas une priorité non plus.
Sentez-vous que vous êtes à votre maximum ?
Je sens surtout que je suis de mieux en mieux. Mais j’espère ne pas être à mon maximum (sourire). Je souhaite encore franchir beaucoup de caps. J’ai encore une marge de progression importante.
À lireGuéric Vincent (Nîmes) : « L’équipe de France est dans un coin de ma tête »Pourquoi avoir choisi de jouer pour Bucarest la saison prochaine ?
Il y a plusieurs raisons. Ce projet est d’abord solide. C’est aussi un club qui est en Coupe d’Europe (Ligue des Champions, Ndlr) qui m’a appelé. C’est donc l’opportunité qui a fait que.
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« J’ai encore une marge de progression importante »
Quitter Dunkerque, c’est sortir aussi de votre zone de confort, non ?
Absolument. Je voulais surtout jouer la Ligue des Champions. Quand j’ai découvert ce niveau, je tenais le rôle d’un joueur de 17 ans que personne ne connaissait. Cela n’avait duré que deux, trois matchs car les blessés étaient revenus. Quand on est passionné par ce que l’on fait, on a envie d’évoluer au plus haut niveau. Donc faire ce choix de Bucarest a été logique.
Vous ne serez pas non plus en terre inconnue car vous allez retrouver des joueurs que vous connaissez bien comme Samir Bellahcene.
Effectivement, mais si j’étais arrivé en terre inconnue cela ne m’aurait pas dérangé non plus. C’est une aventure à vivre. Il faut goûter à tout pour continuer à tendre vers le très haut niveau. Je suis vraiment content d’avoir pris cette décision.
À lireMontpellier/PSG L’entente cordiale ?N’avez-vous pas songé à quitter Dunkerque avant ?
J’ai toujours tout mis dans la balance. En termes de projet, je n’avais pas de raison de quitter Dunkerque.
Tom Pelayo s’attend à une réduction de son temps de jeu
Le fait que vous ne serez plus à Dunkerque la saison prochaine aura-t-il un impact sur votre manière de jouer ?
C’est clair. A Dunkerque, je joue bien plus de 50 minutes par match. Je tire les penaltys aussi. Mais mettre moins de buts à un niveau plus haut ne veut pas dire non plus qu’on est forcément moins bon.
L’émotion risque d’être forte au moment de jouer votre dernier match avec l’USDK…
À lireHandball : le renouveau de l’équipe de FranceBien sûr. Mais ce n’est pas ma fin de carrière non plus (sourire). Je vais partir après plus de dix ans passés au club. En ayant même passé quatorze ans dans la
ville. Ce n’est donc pas anodin et il y aura forcément de l’émotion. Je reste attaché à Dunkerque. Au niveau du handball, je l’ignore, mais si plus tard je souhaite revenir vivre à Dunkerque, cela ne me dérangera absolument pas. Je garde en tout cas beaucoup d’émotions vécues avec ce club. J’ai évolué avec beaucoup de joueurs. J’ai eu notamment de grands capitaines et j’ai occupé aussi beaucoup de rôles dans cette équipe. Je suis très heureux d’être passé par tout cela.
En toute fin de carrière pourriez-vous revenir jouer pour Dunkerque ?
Ce n’est pas inenvisageable. Surtout si Dunkerque revient en Coupe d’Europe. Je suis ambitieux. A voir comment Dunkerque évoluera en fonction de leur projet.
En signant dans un club qui dispute la Ligue des Champions, est-ce un moyen de vous rapprocher de l’équipe de France ?
Je l’espère ! Je ne pense pas qu’il existe de critère fixe pour aller en équipe de France. Le critère le plus fondamental reste le niveau de jeu. Pour s’étalonner à cela, il faut déjà se frotter à la Ligue des Champions.
À lireQuand Livry-Gargan disait adieu à la D1…De la même génération des Mem, Minne, Fabregas, Lenne, que vous a-t-il manqué jusqu’à présent pour être en Bleus ?
Je ne saurai le dire précisément. Mais mon poste (arrière droit, Ndlr) est particulièrement fourni. La seule chose qui m’a manqué est d’être meilleur qu’eux ! A un certain moment de ma carrière, il était difficile, voire inconcevable, de me comparer à eux. On sait qu’ils sont très forts. Ce sont des aliens (sic). Je me concentre déjà sur moi.
Votre prochain défi est donc de jouer en équipe de France.
C’est évident. Je joue dans le championnat de France, un des deux meilleurs championnats du monde. J’ai disputé la Ligue des Champions. L’étape d’après, c’est de me retrouver en équipe nationale. Surtout si on est un minimum ambitieux et je le suis. Ce n’est pas moi qui fais les choix. Je m’en donnerai les moyens. On fera les comptes à la fin.
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