Le vainqueur de cette 14ème étape alpestre au départ d’Annnemasse (pour la deuxième fois après 2004), en bordure du lac Léman, sera forcément un grimpeur, mais aussi un excellent descendeur puisque l’arrivée sera jugée en bas de Joux Plane, à Morzine, vieille habituée de la Grande Boucle (22ème participation).
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Des étincelles dans le col du Feu ?
Aucun temps faible n’est à prévoir sur les 152 km d’un parcours jalonné de difficultés avec un dénivelé positif de 4200 m : avec le col de Cou (7 km à 7,4 %), le col de la Jambaz et celui de la Ramaz (13,9 km à 7,1 %), le col du Feu est une grande beauté de 5,8 km à 7,8 %. Le peloton va vite s’apercevoir que son paysage bucolique sur de petites routes de montagne ne le rend pas plus facile pour autant. Peu connu, il est très emprunté par les cyclistes amateurs car très peu de voitures s’y aventurent.
La pente offre peu de faux plats et ne cesse de grimper jusqu’à son sommet. Rien à voir tout de même avec l’impressionnant col de Joux Plane (11,6 km à 8,5 %) niché à 1691 m avec une deuxième partie d’ascension à plus de 10 % où se fera forcément la différence. Escaladé à 13 reprises depuis sa première en 1978, le Haut-savoyard a souri à Virenque (2000), Pantani (1997), Claveyrolat (1991) ou Mariano Martinez en 1980, le grand-père de Lenny, le si prometteur grimpeur Groupama-FDJ…
L’avis de Yoann Offredo
« On n’est pas encore dans les plus hauts sommets, mais les vingt premiers kilomètres étant en montée, je vois bien une échappée aller au bout dans le sillage d’un grand grimpeur. Peut-être un de ceux qui n’a plus d’ambition au classement général et que les leaders laisseraient partir, un Thibaut Pinot, un Guillaume Martin, je n’espère pas un David Gaudu car ça signifierait qu’il ne joue déjà plus la gagne. »