Tous les matins pendant le Tour de France, retrouvez la présentation de l’étape du jour, avec en prime l’analyse d’un expert.
Le peloton passe un deuxième jour en Bretagne, dimanche 27 juin. Ce parcours entièrement costarmoricain démarre à Perros-Guirrec qui accueille un départ d’étape pour la deuxième fois de son histoire après 1995. Ce sera, en revanche, la quatrième arrivée au Mur-de-Bretagne après 2011, 2015 et 2018. Le Mûr, de par sa difficulté et le spectacle qu’il offre, est devenu l’un des monuments de la course.
À chaque fois qu’il est au programme, l’étape est l’une des préférées des coureurs, il offre toujours un grand spectacle. Contrairement aux éditions passées où il était monté après une semaine de course, cette année ce sera dès la 2ème étape. Il faudra donc prendre en compte la fraîcheur des coureurs au moment de faire les pronostics.
Les trois vainqueurs au Mur-de-Bretagne sont Cadel Evans, Alexis Vuillermoz et Dan Martin. Il n’y aura que l’Irlandais au départ cette année. Et pourquoi pas un bis-repetita ? Le Lamballais Julien Simon sera le régional de l’étape. Les coureurs n’auront pas le temps d’admirer le paysage, mais l’étape sera magnifique avec la Côte de Granit Rose.
Des côtes de 4ème catégorie se succèderont (Sainte-Barbe, Pordic, Saint-Brieuc) jusqu’au pied de l’avant-dernière et plus grande difficulté du jour, le Mur-de-Bretagne (2 km à 6,9% avec un passage à 10,1%).
Double dose pour le Mûr-de-Bretagne
Surnommé l’Alpe d’Huez breton, il sera escaladé à deux reprises avec une autre petite nouveauté par rapport aux derniers passages comme l’explique Christian Prudhomme :
« Le Mur-de-Bretagne sera un juge de paix d’autant plus impitoyable que les coureurs l’aborderont quasiment arrêtés, sans l’élan qu’offrait le tracé des éditions précédentes. » Classé en 3ème catégorie, le point le plus élevé du Mûr-de-Bretagne est à 293 mètres.
Si des échappées pourraient se former en début d’étape, elles ont peu de chances d’aller au bout car, pour l’explication finale, on devrait retrouver les protagonistes de la veille (Van der Poel, Alaphilippe…).
Les meilleurs puncheurs du peloton devraient attaquer dans la montée finale, condamnant ainsi toutes les échappées précédentes de l’étape. Si des échappés veulent aller au bout, ils devront prendre beaucoup d’avance. L’arrivée de l’étape étant prestigieuse, elle suscite les convoitises et il faudra donc être fort pour arriver en tête.
L’avis de Yoann Offredo
« Les coureurs poursuivent leur périple breton, dans la grosse ambiance que l’on peut voir là-bas quelles que soient les courses. Le départ de Perros-Guirec est très punchy, il n’y aura pas de round d’observation. Sur le parcours, il y a pleins de petites côtes à des pourcentages de 6%, 3%, 7%, ce sera casse-pattes.
La course va être vivante avec de nombreux retournements de situation. Il peut y avoir une échappée dans la première partie, mais l’équipe du maillot jaune surveillera les écarts. Comme la veille, Benoit Cosnefroy, Julian Alaphilippe et Mathieu Van der Poel sont les favoris. Attention aussi à Alexis Vuillermoz qui a déjà gagné ici et qui sera forcément en confiance. Une étape taillée pour les puncheurs-grimpeurs. La fraicheur aura un rôle important. » (Alexis Vuillermoz ne sera malheureusement pas présent, blessé sur le Tour de Suisse…)