Ils en rêvaient depuis si longtemps. Christine Le Strat, maire de Pontivy, a dû attendre son deuxième mandat pour recevoir le coup de fil salvateur du directeur du Tour. Et de préparer depuis, cette 3ème étape entre les deux sous-préfectures du Morbihan.
Que vous inspire la perspective de voir le Tour faire étape dans votre ville ?
Il y a quelques mois, ça me semblait inaccessible. Depuis quelques années, nous renouvelions régulièrement notre candidature, sans succès. Malgré les échecs, nous y avons toujours cru en étant opiniâtres. Dans cette période difficile, c’est un vrai rayon de soleil, un antidote à la morosité ambiante. Le sport a beaucoup d’importance à Pontivy et accueillir ce mythe populaire de dimension planétaire. Dans une petite ville de 15 000 habitants, qui intéresse toutes les générations est un vrai bonheur, une vraie fierté.
Pourquoi avez-vous été choisie cette année ?
Le Grand Départ en Bretagne a joué en notre faveur, une étape étant prévue dans chaque département breton. Mais nous pensions qu’il serait malgré tout difficile d’être choisis en raison de notre proximité géographique avec Mûr de Bretagne et de sa cote de Ménéhiez, idéale pour les arrivées.
Même si nous n’avons jamais accueilli le Tour. On a à notre actif, tous les ans, l’organisation d’épreuves cyclistes d’envergure, notamment dans le cadre du Tour de Bretagne. Pontivy a une vraie culture du vélo en centre Bretagne. Avec des légendes originaires de la ville, à l’instar de Pierre Lartigot qui a d’ailleurs fait la dictée du Tour en mars.
« 144 000 euros, c’est un bon investissement pour Pontivy »
Qu’attendez-vous de cette 3ème étape ?
Beaucoup de retombées… Quand on parle de Bretagne, on pense généralement à son littoral. Ces quatre étapes seront l’occasion de découvrir l’intérieur des terres. Le Tour agit comme un révélateur de territoire, celui de notre région, mais aussi de notre ville au riche passé historique. Pontivy vaut le détour !
Combien coûte ce passage du Tour pour votre ville ?
Pour une arrivée, la participation, prise en charge par la communauté des communes, est de 144 000 euros, elle est moindre pour un départ. C’est un bon investissement en termes de notoriété et de retombées économiques.
Préfériez-vous une arrivée ou un départ ?
Une arrivée… Car cela permet de poursuivre la fête après la course dans la soirée. J’ai l’impression qu’il y a plus de frustration à voir un départ dans la matinée, moins d’adrénaline à attendre les coureurs, à vibrer pour savoir qui va gagner l’étape. L’arrivée se fera en plein centre, au coeur de la vieille ville, c’était un de nos souhaits, sur une ligne droite de plus d’un kilomètre taillée pour les sprinteurs (rires) !
